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Bienvenue chez moi.
Je vous y montre mes marque-pages, mes broderies, quelques photos, et les poésies et contes que j'aime.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Vous pourrez voir mes collections diverses et broderies déjà publiées sur mon ancien blog ICI

samedi 29 novembre 2014

Licornes et fée


Deux marque-pages féeriques



Fanny Ruelle


Lorrie MCFaul





                                 La princesse et la licorne


Il était une fois, il y a très longtemps, dans un lointain pays, un roi ténébreux qui vivait dans un château sombre et silencieux. Ce roi avait vécu tant de souffrances qu'il s'était réfugié dans cette triste forteresse pleine de fantômes d'où personne ne pouvait le déloger.

Il avait une fille. Elle grandissait dans cet environnement austère, sans contacts extérieurs, élevée par sa maman, une reine douce et timide. La princesse avait appris à raser les murs quand les colères du roi, en proie aux démons que lui seul voyait, faisaient trembler les fondations du château. Elle parlait peu, souriait toujours, pour ne pas briser le silence pesant qu'exigeait la maladie du roi. Mais elle écoutait beaucoup, de tous ses sens. 


Le jour de ses seize ans, elle prit son courage à deux mains, et demanda la permission de sortir du château. La reine se figea sur son ouvrage, le roi fit mine de n'avoir pas entendu.

-"Papa, je voudrais sortir du château, s'il te plait."

-"Va, ma fille, si c'est ce que tu veux, mais dehors tu n'auras que des ennemis."

La reine tourna la tête pour cacher ses larmes. La princesse, tremblante, mais déterminée, prit pour la première fois la direction du pont-levis.
Le coeur gros, elle commença son voyage. Elle s'engagea sur la seule route qu'elle avait pu apercevoir d'une des meurtrières du château. Elle traversa des lieues de désert gris en évitant les rencontres. 

Un jour, elle décida de changer de direction; son intuition lui susurrait qu'il devait y avoir autre chose, ailleurs. Rapidement, le paysage changea curieusement. L'herbe et la végétation se permirent des audaces de formes et de couleurs, les oiseaux s'échangeaient gaiement leurs plus belles trilles, l'eau claire des ruisseaux sautait de rochers en rochers. 
Son coeur battait fort. Malgré la beauté des lieux, elle se sentait anxieuse, elle n'avait peut-être pas droit d'être là ? Alors, au détour d'un sentier étroit, alors qu'elle allait rebrousser chemin, elle s'arrêta net. Une créature magnifique se tenait devant elle, grande, blanche, irréelle, comme elle n'en avait vue que dans se livres : une licorne. 

Avec  un regard infiniment doux, l'animal s'avança vers la jeune fille.

-"Bonjour, lui dit la licorne."


-"Bonjour. Comme vous êtes belle !"

-"Toi aussi. Qu'est-ce qui t'amène par ici ?"

-"Je ne sais pas au juste, je suis désolée. J'avance depuis de longs jours sans savoir ce que je cherche."

-"Je vois. Tu n'as pas à être désolée. Puis-je t'accompagner ? Je pourrais te présenter mes amis."

Elles cheminèrent ensemble, la jeune fille aux pas mal assurés racontant son enfance, la licorne légère posant ses sabots à ses côtés.





 En chemin, elles rencontrèrent l'escargot, qui raconta le plaisir de sa vie lente et sa façon de profiter de la moindre goutte d'eau de pluie pour savourer le bonheur d'être en vie. Puis le papillon éblouissant qui savait ce que c'était une métamorphose. Un majestueux cygne blanc lui conta une drôle d'histoire de vilain petit canard. Une grenouille, qui avait longtemps vécu dans un puits, lui narra les difficultés de croire aux étangs, aux lacs, à la mer...

La princesse eut souvent peur de ces créatures inconnues, douta parfois de ces histoires extraordinaires. Elle avait entendu tant de mises en garde pendant son enfance. Alors quand elle était trop fatiguée, la licorne la prenait sur son dos. 




Au bout de quelques jours, la jeune fille lui fit suffisamment confiance pour s'y endormir et se laisser guider. Finalement il faisait bon dans cet étrange pays. Elle traversa de nouveaux paysages, fit d'autres rencontres, toutes plus étonnantes les unes que les autres. Elle fut souvent maladroite, ses erreurs lui donnèrent parfois envie de se cacher, comme le bernard l'hermite. Mais la licorne était là, qui accueillait ses faux-pas d'une grande sollicitude, lui expliquait ce monde sans la brusquer. Elle lui apprit aussi à se défendre ou à dire non, car c'était parfois nécessaire. 

En échange, la princesse grimpait dans les arbres pour cueillir des fruits ou les fleurs qui agrémentaient les repas de la licorne. Celle-ci semblait toujours savoir quand la princesse avait besoin d'assistance. Petit à petit, la princesse prit confiance en elle, en intégrant les conseils de sa nouvelle amie. L'aide de l'animal se fit plus discrète.

Elle comprit aussi qu'elle ne pourrait redonner de couleurs aux joues de ses parents si ceux-ci s'entêtaient à rester cloitrés. Elle chargeait les colombes de leur envoyer des herbiers, des dessins d'oiseaux...

Alors sa vie devint gaie, riche d'expériences et d'êtres très différents, passionnants. Et ce ne fut là que le début d'une très, très longue et très belle histoire...


Les contes pour enfants du monde













jeudi 27 novembre 2014

L'elfe des houx


Un petit avant-goût de fêtes avec ce marque-page houx

 
Florence Poing



          L'elfe des houx


Moi je suis vert, en plein hiver,
Quand les autres arbres sont nus,
Des feuilles qu'il y a sur terre,
Les miennes sont les plus pointues.
Déjà décembre est imminent,
Et l'on peut voir dans ma verdure
Flamboyer mes fruits éclatants,
D'un rouge presqu'incandescent
Parmi mes luisantes ramures !
Les baies écarlates des houx
Sont de véritables bijoux !


Cicely Mary Barker (voir ICI)



L'elfe des houx C.M.Barker












mardi 25 novembre 2014

Recettes


Deux marque-pages gourmands que m'a envoyé LAURE

 

Merci Laure




Pour commencer, une mousse de betteraves. Vous pouvez voir la recette en plus grand en cliquant sur l'image

recto
verso


































Et pour le dessert, la valse des barbapapa



Je vous retranscris la recette qui est au verso (Je n'ai pas testé !) :

ingrédients (pour un gros gâteau ou 6 individuels)

2 oeufs
40g sucre
30g noisettes (à réduire en poudre)
50g chocolat noir en pistoles
50g beurre + beurre et farine pour chemiser les moules
glaçage blanc
colorants rose et bleu
moule(s) barbapapa

recette

Préchauffer le four à 200°
Dans un bol cul de poule, fouetter les oeufs et le sucre, puis faire blanchir
Ajouter la poudre de noisettes et bien mélanger
Dans une casserole au bain-marie, faire fondre le chocolat et le beurre. Bien lisser et ajouter au mélange oeufs-sucre.
Chemiser le ou les moules. Remplir de la préparation.
Mettre 10mn au congélateur
Enfourner pour 12 à 14 mn pour des moules individuels ou 20mn pour un grand moule.
Laisser refroidir 10mn et démouler délicatement dans un plat.
Décorer avec les glaçages de couleur et laisser reposer 10mn.

Pour les grands et les petits, vous pouvez les servir dans un bain de crème anglaise pour un moment gourmand partagé !

Vous pouvez retrouver nos recettes hebdomadaires sur : www.dubruitdanslacuisine.fr

 














samedi 22 novembre 2014

Korrigans


Dans ma collection de fées et korrigans, on trouve aussi ce couple de korrigans bigoudens






Et pour les accompagner, quelques photos de la vitrine automnale d'un salon de coiffure qui ne pouvait que me plaire ! Les photos ne sont pas très nettes, mais elles sont prises à travers la vitre avec mon portable














            Nuit magique


Au tintement d'une pierre tombale
Esprits, lutins et feux-follets
Tous danseurs de carnavals
S'éveillent dans la forêt

Formules et mistigris
Sur tous ces non-dits
Qui nous éloignent des chemins
Et qui nous mènent par la main

Vers ces clairières aux secrets
Où les flammes font un ballet
C'est la nuit du sabbatique
Où les danseuses nues du fantastique

Emmènent le commun des mortels
Dans leurs farandoles effrénées
Et doucement les ensorcèlent
Pour mieux les envoûter

Mais doucement la nuit s'en va
Pour laisser place à l'aurore
La pierre tombale sonne le glas
Pour les esprits qui dansent encore

Et là tout le monde rentre chez soi
Les esprits, les lutins et les feux-follets
Repartent dormir au fond de la forêt
Et moi épuisé je rentre chez moi


William Behr (poesie.webnet) 












jeudi 20 novembre 2014

Marque-pages vietnamiens


Quelques marque-pages asiatiques aujourd'hui :

Une fillette vietnamienne, de Myriam Fantini
Une vietnamienne dans sa barque à Hanoï, de Martin Puddy

Et le troisième est un marque-page tiré d'une photo de Franck Guiziou, mais ce n'est pas noté où c'est. J'ai cherché sur internet, mais je n'ai pas trouvé. Surement en Asie, donc je le publie avec les 2 autres























                         














                                  Une tasse de thé


Il était une fois une jeune fille de haute naissance, merveilleusement belle. Son père resté veuf l'élevait selon son rang. Elle ne quittait jamais les jardins du palais. Elle étudiait le dessin, la peinture, la poésie, l'art des bouquets, pratiquait la musique, où elle excellait. Son coeur était neuf, et son âme sensible. Parfois, au fil de ses rêves, elle contemplait par sa croisée la rivière, en contrebas, qui baignait le vaste domaine.

Un soir d'été, My-Nuong, accoudée à la haute croisée, entendit un chant merveilleux, une voix d'homme ample et puissante et dans le même temps si juste, si harmonieuse, que son coeur fut touché. Elle aperçut dans le lointain un batelier qui maniait sa gaffe sur la rivière. Le chant lui parvenait maintenant si pur, si musical, si éblouissant, qu'elle frissonna jusqu'aux os. 

Jour après jour, elle prit l'habitude, quand le soir tombait, d'écouter la voix du pêcheur. Son coeur de jeune fille sage s'enflamma. Quand l'automne vint, le pêcheur s'en alla. Alors My-Nuong s'alita. Elle maigrissait, perdait sa beauté, s'éteignait comme une chandelle. Son père désespéré appela à son chevet les médecins les plus réputés du royaume. En vain. La belle princesse doucement se mourait. 

Un soir, au commencement de l'hiver, la voix fut de retour. La jeune fille, réunissant ses dernières forces, se traina jusqu'à la croisée. Le pêcheur était sur la rivière, ramassant ses filets. My-Nuong l'écouta avec ravissement. Il revint tous les jours. Elle recouvra progressivement la santé. 

Mais fin janvier, la voix se tut à nouveau. Le pêcheur était parti vers d'autres cieux. Alors My-Nuong retomba malade. Elle refusait de s'alimenter. Elle ne s'intéressait plus à la peinture, ni à la poésie, ni à l'art des bouquets, ni même à la musique. Son père, à force d'obstination et de prières, lui arracha son secret. Le seigneur aimait son unique enfant, il fit taire ses préjugés. Il ordonna que l'on cherche dans tout le royaume le pêcheur à la voix merveilleuse. 

On le trouva. L'homme se nommait Truong-Chi. Il était âgé, d'une laideur repoussante. Ses mains étaient abîmées par le rude travail quotidien, son dos voûté, son visage ridé, brûlé par le soleil, était presque difforme. Quand My-Nuong le vit, elle fut effrayée. Son amour s'éteignit comme une bougie que l'on souffle. Le chant lui parut moins exaltant. Elle reprit une vie normale, un peu plus triste, mais calme, paisible. 

Le pêcheur, à quelque temps de là, mourut. Peu après, les gens du village découvrirent dans la rivière une boule de jade qui émettait un son très pur quand on la tenait dans ses mains. Ils l'apportèrent au seigneur. Celui-ci la fit tailler en forme de tasse de thé. Il offrit ce cadeau à sa fille à l'occasion de son dix-huitième anniversaire.

 Un après-midi, la princesse My-Nuong buvait son thé, et son âme romantique s'envolait au-delà des murs du palais, quand il lui sembla apercevoir, au fond de sa tasse, la barque et le pêcheur. Elle crut entendre une voix d'homme ample et puissante, et dans le même temps si juste, si harmonieuse, que son coeur fut touché. 

Elle comprit alors que ce n'était pas le pêcheur qu'elle avait aimé, mais l'infini de ses rêves. Tout est musique, quand le coeur est prêt.


Conte vietnamien (Les plus beaux contes zen Henri Brunel)











mardi 18 novembre 2014

Fleurs en bois



Un joli marque-page en bois, ajouré avec des fleurs, offert par Jeanine, par l'intermédiaire de son amie LAURE. C'est super sympa !








 

Merci !





Parfois le parfum


Parfois le parfum
D'une fleur t'enivre
Au point d'oublier
Les tracas du jour
Et l'envol nocturne
Des corbeaux dans tes rêves

Le monde sur l'heure
Te semble plus beau
Tes peines s'estompent
Jusqu'à se dissoudre
Dans le ciel quelque part
N'importe où mais très haut

Il arrive alors que
Le temps qui passe
Reprenne des couleurs
Et ne te soit plus
Un terrible fardeau

L'horizon s'éclaircit
L'espoir peut renaître
Il enveloppe ton corps
Ton âme
Tout ton être
Et tu dis que
Cela ressemble
Au bonheur


Jacques Herman (poesie.webnet)












samedi 15 novembre 2014

Broderie marque-page femme



Dans mon club de broderie, le thème de l'exposition de novembre 2015 sera mode et souvenirs d'autrefois. Aussi, j'ai brodé un marque-page de cette jolie femme rétro, d'après une grille du livre Mango "Gravures de mode"










Elle est gaie et pensive ; elle nous fait songer
 
 
Elle est gaie et pensive ; elle nous fait songer
A tout ce qui reluit malgré de sombres voiles,
Aux bois plein de rayons, aux nuits pleines d'étoiles.
L'esprit en la voyant s'en va je ne sais où.
Elle a tout ce qui peut rendre un pauvre homme fou.
Tantôt c'est un enfant, tantôt c'est une reine.
Hélas ! Quelle beauté radieuse et sereine !
Elle a de fiers dédains, de charmantes faveurs,
Un regard doux et bleu sous de longs cils rêveurs,
L'innocence, et l'amour qui sans tristesse encore
Flotte empreint sur son front comme une vague aurore,
Et puis je ne sais quoi de calme et de vainqueur !
Et le ciel dans ses yeux met l'enfer dans mon coeur !
 
Victor Hugo (1802-1885) 




Et ce samedi, avec mon club de broderie, nous allons faire un tour à Rennes, au salon ID-créatives. J'espère trouver quelques idées et matériels pour la broderie, entre autres.



                        

Bon week-end à vous !











jeudi 13 novembre 2014

Dragées



Florence Poing





Les origines de la dragée sont diverses.On en trouvait déjà des traces en Grèce antique, de même qu'à l'époque romaine, vers 170 avant Jésus-Christ.

En France, elle a été inventée en 1220 par un apothicaire de Verdun.


Au Moyen Age, les apothicaires enrobaient de miel certaines épices comme l'anis, le fenouil ou la coriandre, qui étaient vendues comme digestif ou même pour se rafraîchir l'haleine. Un apothicaire verdunois, cherchant un moyen de conserver les amandes, les aurait enrobées de sucre et de miel. Dénommées aussi épices de bouche, elles sont alors utilisées pour soigner les problèmes digestifs, la mauvaise haleine ou encore les problèmes de stérilité.

 Parmi les malades auxquels les sucreries étaient permises, se trouvaient les accouchées, qui distribuaient les dragées à leurs visiteurs. C'est probablement ainsi, lorsque la vente du sucre ne fut plus le privilège des apothicaires, que naquit l'usage de distribuer des dragées aux baptêmes.

Rapidement, la dragée prend une place importante dans la haute société. On la plaçe dans des vases d'or et d'argent appelés drageoirs, qu'on se passe à la fin du repas, le sucre étant considéré comme digestif. 

Présents à la cour de France au XVIe siècle, les Ducs de Lorraine, drageoirs à la ceinture, les distribuent aux courtisans, étendant ainsi la renommée de la dragée dans tout le royaume.

Grâce à la corporation de bateliers de Verdun, la dragée pénètre en Hollande, puis se répand jusqu'à Constantinople et la Russie.

C'est la famille de Médicis qui l'introduit dans les grandes cours d'Europe.

Héritière des apothicaires d'antan, la Maison Braquier, seule usine à s'être relevée après la guerre, fabrique encore aujourd'hui la véritable Dragée de Verdun, dont la fabrication nécessite quatre jours.


Source : www.patrimoinevivantdelafrance.fr










mardi 11 novembre 2014

Armistice






En ce jour de commémoration de l'armistice de la guerre 14-18, je publie un marque-page de soldats de cette guerre, que m'avait envoyé MITOU, et que je gardais pour cette occasion.

Vous pouvez cliquer sur les images pour pouvoir lire les écritures



       recto

      verso





Merci Mitou






La guerre, mes chers enfants...


La guerre, mes chers enfants, c'est si bête
qu'on m'a enterré à la sauvette.

Sur ma tombe

il y a tout de même
une croix de bois.
Sur cette croix de bois,
un casque de guingois.
A l'intérieur, un limaçon

lisse un cheveu blond sans façon.

La guerre, mes chers enfants, c'est si bête
qu'on m'a enterré à la sauvette.

Si bien que
ce casque de guingois
sur cette croix de bois
et ce cheveu blond
ne sont pas à moi !


Marjan 

(livre "on n'aime guère que la paix" de Jean-Marie Henry-Alain Serres-Nathalie Novi)
















samedi 8 novembre 2014

Petite fée

     
Une toute petite fée de ma collection, que j'avais trouvée il y a 2 ans en Vendée. Elle tient une petite pierre bleue dans sa main et elle mesure seulement 4,5cm de haut.







      Une fée

Ah ! C'est une fée
Toute jeune encor,
Ah ! C'est une fée
De lune coiffée.

A sa robe verte,
Un papillon d'or,
A sa robe verte
A peine entr'ouverte

Elle va légère,
Au son du hautbois,
Elle va légère,
Comme une bergère.

Elle suit la ronde
Des dames du bois;
Elle suit la ronde
Qui va par le monde.


Gabriel Vicaire (poète français 1848-1900)












jeudi 6 novembre 2014

Grenouilles







La grenouille aux souliers percés


La grenouille aux souliers percés
A demandé la charité
Les arbres lui ont donné
Des feuilles mortes et tombées
Les champignons lui ont donné
Le duvet de leur grand chapeau
L'écureuil lui a donné
Quatre poils de son manteau
L'herbe lui a donné
Quatre petites graines
Le ciel lui a donné

Sa plus douce haleine
Mais la grenouille demande toujours
Demande encore la charité
Car ses souliers sont toujours
Sont toujours percés.


 Robert Desnos (1900-1945)














lundi 3 novembre 2014

Vie monastique


Deux-marque-pages (l'abbaye de Fontaine-le-Comte et Monastic) envoyés par DANIELLE



recto
verso






























 Située à sept kilomètres au sud-ouest de Poitiers, dans la Vienne, en Poitou-Charentes, l'abbaye augustine de Fontaine-le-Comte a été fondée vers 1130 par le comte Guillaume de Poitiers. La commune est traversée par la Via Turonensis, une des routes du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. (voir fontainelecomte.fr)



L'association Monastic rassemble plus de 200 communautés monastiques de tradition chrétienne, qui sont implantées en France principalement, mais aussi en Allemagne, Belgique, Suisse, Luxembourg, Italie et Portugal.



Pour rester dans le même sujet, un marque-page donné par CHARMILLE


recto
verso







La basilique Notre-Dame d'Orcival est une église romane située à Orcival, dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne. Edifiée entre 1146 et 1171, elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.














Merci à vous 2 !



                            La retraite


J'ai comme une empathie pour ces hommes de foi
Qui, par amour de Dieu et intérieure flamme,
Se retirent du monde en l'honneur d'une loi
Qu'a reconnue un jour le tranchant de leur âme.

Et si j'étais croyant, je serais attiré
Par cette vie d'ascèse organisée en règle
Afin de partager dans un groupe inspiré
Les envolées du coeur comme le pain de seigle;

Demeurer dans les murs d'un monastère ancien
Où se sont succédées des théories de frères
Et où chacun apporte, en un solide lien,
Son parcours de douleurs et de rêves sincères;

Travailler de ses mains pour la communauté
A produire un jardin ou à mener des ruches,
Regardant le désir de la propriété
Comme ne recélant qu'inutiles embûches;

Dans le sein de la nef, en un choeur cristallin,
S'employer à chanter les insignes louanges
Du Seigneur rayonnant au vitrail corallin
Dans son nimbe de gloire et sa compagnie d'anges......


Renaud Bosc (poesie.webnet)


 

Abbaye de Fontaine-le-comte (photo fontainelecomte.fr)