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Bienvenue chez moi.
Je vous y montre mes marque-pages, mes broderies, quelques photos, et les poésies et contes que j'aime.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Vous pourrez voir mes collections diverses et broderies déjà publiées sur mon ancien blog ICI

lundi 29 mai 2023

Pompons rouges

 

 



Le nom officiel du bonnet du marin est "bâchi". Dans la marine française, il est surmonté d'un pompon rouge depuis le XIXe siècle.

Il est dit que ce pompon rouge porte bonheur, à condition de le toucher avec l’index gauche et que le marin ne s'en aperçoive pas !

Si le marin se rend compte qu'une fille a réussi à toucher son pompon, il lui réclame un baiser en gage.


Plusieurs légendes racontent l'origine de ce pompon :

Le 9 août 1858, l'impératrice Eugénie, femme de Napoléon III, visite un navire de guerre dans le port de Brest. A son passage, un matelot se raidit dans un garde-à-vous impeccable. Malheureusement, sa tête heurte violemment un bau, sorte de poutre qui soutient le pont. Comme toutes les plaies au cuir chevelu, celle-ci saigne abondamment. Très émue, l'impératrice lui offre son mouchoir, dont il fait un pansement, et c'est ce mouchoir taché de sang qui serait devenu le pompon rouge du marin.


Il est dit dans une autre légende que les pompons étaient blancs à l'origine. Les femmes des marins, jalouses de ces filles qui cherchaient à toucher le pompon de leur mari afin d'obtenir une bise, cachaient des aiguilles dans le pompon pour piéger ces demoiselles. Piquées par les aiguilles, leur sang coulait sur les pompons, leur donnant cette couleur rouge.

Enfin, cette houlette avait un autre avantage : amortir les chocs et protéger le crâne des marins, qui risquaient de se cogner dans les coursives étroites et basses de plafond des navires de guerre

En réalité, il semble que ce pompon serve tout simplement à cacher le fil de la finition du bonnet !

A vous de choisir votre origine préférée !

 


 

 

 

 

 

   


jeudi 25 mai 2023

Les livres


Ma fille m'a ramené ce marque-page, que je trouve très joli, d'une de ses librairies parisiennes, la librairie Delamain, la plus ancienne librairie de Paris fondée en 1708, située à côté du Palais Royal et de la Comédie Française


 

 Quelques vieux livres



et ce marque-page, en pub dans ma librairie


 

 m'a donné envie de lire le livre ! (Bien, mais sans plus, j'ai été déçue)


         Les mots des livres

Il est temps de tourner la page
De faire le plein de belles images
De faire des rencontres éphémères
Avec toutes sortes de personnages
Il est temps d’allumer la flamme
Avec des lieux des hommes des femmes
Et des auteurs tous doués d’une âme
De retrouver une âme d’enfant
De retrouver la force du tigre
Retrouver un appétit d’ogre
Le goût des matins triomphants
Embarquez sur un bateau ivre
Partez à la rencontre des livres

Alain Hannecart

 

 


 

 

 

 

 

 

 

lundi 22 mai 2023

Quelques photos

 

Je regroupe aujourd'hui quelques photos diverses prises pendant différentes balades
(Comme d'habitude, vous pouvez cliquer dessus pour les voir en plus grand)


Sur un blockhaus à Mousterlin

 les vrais !


Une météo galet humoristique à Lesconil (droche en Bretagne c'est quelqu'un de nigaud, de bête, de bizarre)


 à Quimper au détour d'une rue

 
chevaux sur la plage de Sainte Anne La Palud



sur le même sentier côtier, mais côté terre, quelques ânes


l'oeil de Pierre sur la plage de Trezmalaouen au fond de la baie de Douarnenez




Pierre Chanteau est un artiste plasticien finistérien. Il a déposé ces mosaïques d'yeux en verre et faïence dans 113 communes littorales et insulaires du Finistère, en hommage aux personnes qui portent secours aux marins en difficulté (autrefois des yeux étaient peints sur les proues des navires pour les protéger)

Chaque oeil est unique, certains ont plusieurs couleurs et ils peuvent être immergés par la marée.

C'est le 1er que je trouve, je n'ai plus qu'à chercher les 112 autres, ahahah ! Pas facile, car ils ne sont pas forcément en évidence, il semble que ce soit un vrai jeu de piste !  J'ai déjà repéré quelques communes sur instagram !


Et pour finir, quelques fleurs sauvages trouvées dans la lande sur les sentiers côtiers, pour changer des bruyères et ajoncs que je vous ai montré plusieurs fois

Des arméries maritimes


des chèvrefeuilles sauvages


et le reste, je ne connais pas les noms !















jeudi 18 mai 2023

Voiliers

 

 Voici le marque-page du calendrier de MITOU, d'après des peintures de Charles Gharlic, pour le mois de mai, auquel j'ajoute celui de juillet

 


 


 et un autre marque-page que Mitou m'avait déjà envoyé il y a quelque temps

 


                        

 

                         Le calme

 

À l'instant le navire appareille : et d'abord
Les câbles sont tirés, les ancres sont à bord,
La poulie a crié ; la voile suspendue
Ne demande qu'un souffle à la brise attendue,
Et sur le pont tremblant tous mes jeunes nochers
S'interrogent déjà vers l'horizon penchés.
Adieu, rivage, adieu ! — Mais la mer est dormante,
Plus dormante qu'un lac ; mieux vaudrait la tourmente !
Mais d'en haut, ce jour-là, nul souffle ne répond ;
La voile pend au mât et traîne sur le pont.
Debout, croisant les bras, le pilote, à la proue,
Contemple cette eau verte où pas un flot ne joue,
Et que rasent parfois de leur vol lourd et lent
Le cormoran plaintif et le gris goéland.
Tout le jour il regarde, inquiet du voyage,
S'il verra dans le ciel remuer un nuage,
Ou frissonner au vent son beau pavillon d'or ;
Et quand tombe la nuit, morne, il regarde encor
La quille où s'épaissit une verdâtre écume,
Et la pointe du mât qui se perd dans la brume.

 

Charles-Augustin-Sainte-Beuve
(livre "les plus beaux poèmes sur la mer" de Yves la Prairie)

 

 fêtes maritimes de Brest 2016



 

 

 

 

 

 

 

 

lundi 15 mai 2023

Pissenlits

 

 


 

 

                                    Le jeune homme et le pissenlit


Sous les rayons du soleil printanier, les feuilles dentelées et robustes des premiers pissenlits firent leur apparition dans l’herbe tendre d’un jardin public. L’un d’eux arborait une splendide fleur jaune fraîche et dorée comme un coucher de soleil au mois de mai. Au bout de quelques jours, la fleur devint aigrette, sphère légère, bordée de minuscules petites plumes ancrées aux graines agglutinées au centre. Ah! Comme elles rêvaient les petites semences bercées par la brise du soir et la timide sérénade des premiers grillons. 

"Où irons-nous germer ? – Qui sait ? – Seul le vent le sait !"

Un matin, l’aigrette fut secouée par les doigts vigoureux et invisibles du vent. Attachées à leur petit parachute, les semences s’envolèrent emportées au loin.

"Adieu.. Adieu.." se dirent-elles.

Une à une, elles tombèrent dans la bonne terre de jardins et de prés. Mais la plus petite termina son envol sur un trottoir, dans la fissure du béton recouverte d’une fine couche de poussière. Pellicule bien dérisoire comparée à la terre grasse du pré !

"Mais elle est toute pour moi !" se dit la semence, qui sans hésiter une seconde, se blottit tout au fond et prit racine.

En face de cette lézarde se dressait un vieux banc boiteux et tout gribouillé où venait souvent s’asseoir un jeune homme au regard tourmenté, le cœur rempli d’angoisse. Il avait l’air tendu et les poings crispés. En apercevant deux petites feuilles vert tendre et dentelées se frayer un passage à travers le béton, il se mit à ricaner :

"Vous n’y arriverez pas ! Vous êtes comme moi." Et il les piétina..

Le lendemain, il vit que les feuilles s’étaient redressées. Il y en avait quatre à présent. Depuis, il n’arrivait plus à détourner son regard de cette petite plante courageuse et têtue. Au bout de quelques jours, parut la fleur, d’un jaune brillant comme un cri de bonheur. 

Pour la première fois depuis bien longtemps, le jeune homme abattu sentit que la rancune et l’amertume qui pesaient sur son cœur commençaient à se dissiper. Il releva la tête, respira à pleins poumons et donna un grand coup au dossier du banc.

"Maintenant, s’écria-t-il, j’en suis sûr, il est possible de réussir !"

Il avait à la fois envie de pleurer et de rire. Il caressa la petite tête jaune de la fleur: les plantes savent ressentir l’amour et la bonté des êtres humains. Pour ce pissenlit petit et courageux, cette caresse du jeune homme fut le plus beau moment de sa vie.

"Ne demande pas au vent pourquoi il t’a déposé là où tu te trouves. Même si le béton t’étouffe, prends racine et vis. Tu es un message."


Extrait du livre "Paraboles d’un curé de campagne" de Pierre Trevet



 

 

 

 

 

jeudi 11 mai 2023

Broderie iris

 

 

Ma belle-soeur aimant beaucoup les iris, m'avait demandé si je pouvais lui en broder. Lui ayant proposé plusieurs modèles, elle a choisi celui-ci de chez Lilipoints

mes avancées





Une fois finie


je l'ai confié à mon frère pour qu'il l'encadre. Il m'en a envoyé une photo


Pourquoi des fleurs de lys et royauté sur la broderie, me direz-vous ? Tout simplement parce que l'iris était le symbole de la royauté française. Au Ve siècle, Clovis adopte l'iris jaune sur ses armoiries. Au XIIe siècle, Louis VII choisit aussi l'iris pour son blason, le nommant "Flor de Loys" (fleur de Louis) qui se déforma ensuite en "fleur de lys"



Je suis l'iris

Je suis l'Iris
Belle fleur qui se pare
Dès que la lumière
Et le soleil apparaissent
De mille couleurs
Suivant mes humeurs
Je me teinte de violet
L'été
De rouge et de jaune
Suivant mon exposition
Ouvrant mes pétales
Si personne ne me regarde
Me baignant toute nue
Avec la rosée du matin
L'après-midi
Je me dore au soleil
Séchant mon calice mouillé
Et, le soir, lorsque la lune apparaît
Je me prépare pour le coucher.

Marie-France Beaujean (poesie.webnet.com)