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Bienvenue chez moi.
Je vous y montre mes marque-pages, mes broderies, quelques photos, et les poésies et contes que j'aime.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Vous pourrez voir mes collections diverses et broderies déjà publiées sur mon ancien blog ICI

samedi 31 mai 2014

Rhododendrons




Les rhododendrons sont en fleurs dans mon jardin. Avec quelques photos de ceux-ci, c'est le moment de publier ce conte que j'avais trouvé à la médiathèque il y a déjà un moment








                Pourquoi les arbres n'épousent plus les fleurs


Au Népal, les arbres avaient jadis coutume d'épouser les fleurs. Lorsqu'un arbre désirait se marier, il allait trouver un banian, une variété de figuiers à l'écorce gris pâle. Afin de choisir une fiancée, il lui demandait alors de lui présenter plusieurs fleurs. Les banians étaiant les seuls à pouvoir s'acquitter de cette tâche difficile, car c'étaient eux qui célébraient toutes les unions au royaume des plantes.

Par un beau jour de printemps, un banian coiffé d'une imposante couronne de feuillage se promenait en quête de jeunes fleurs désireuses de convoler, lorsque son regard fut attiré par mademoiselle Rhododendron.



 
Parée d'une multitude de corolles écarlates, celle-ci poussait au sommet d'une colline et étendait gracieusement ses rameaux fleuris au-dessus de la forêt. Emu par cette fleur belle comme le jour, il décida aussitôt de demander à Bandevi, la déesse des bois et des arbres, l'autorisation de lui trouver un fiancé. La déesse accepta aussitôt et le chargea de découvrir un arbre digne d'épouser une jeune personne aussi ravissante.

Le banian entreprit donc d'arpenter toute la forêt et finit par arriver au pied d'un aulne magnifique, au port majestueux, dont les branches portaient des feuilles ovales d'un vert éclatant.
Convaincu qu'il s'agissait là du fiancé idéal, le banian s'avança vers l'aulne et lui demanda s'il désirait prendre pour femme la plus belle des fleurs.

-"Je ne me déciderai qu'après l'avoir vue," répondit le jeune aulne d'un air suffisant, car sa belle prestance l'avait rendu orgueilleux.

Comme durant le printemps et l'été, tous les arbres étaient très occupés à pousser, à bourgeonner et à défroisser leurs feuilles, le banian et l'aulne décidèrent d'un commun accord que les présentations auraient lieu au milieu de l'hiver suivant.

Le jour dit, le jeune aulne se rendit donc au sommet de la colline où vivait mademoiselle Rhododendron. Mais quelle surprise ! Au lieu de la beauté dont on lui avait tant parlé, se dressait devant lui la silhouette tourmentée d'un arbuste aux branches dénudées. L'hiver venu, sa future promise avait en effet perdu sa magnifique parure de fleurs et son épais habit de feuillage. Déçu, le jeune aulne ne lui jeta qu'un regard méprisant. Refusant d'écouter les explications du banian, il rebroussa chemin sans dire un mot.

Quelques mois s'écoulèrent. Au début du printemps, avec le retour des beaux jours, mademoiselle Rhododendron retrouva toute sa splendeur. Le banian décida alors de persuader l'aulne récalcitrant de revenir sur son jugement. Il se montra si convaincant que l'arbre accepta de se déplacer une nouvelle fois.

Arrivé en haut de la colline, il demeura sans voix à la vue de mademoiselle Rhododendron dont les rameaux ployaient délicatement sous les fleurs les plus exquises. Il tomba alors follement amoureux d'elle et lui demanda de devenir sa femme.


Mais la fleur refusa, car son âme sensible avait été blessée par son attitude injurieuse lors de leur précédente rencontre. Désespéré, le jeune aulne lui présenta ses excuse et tenta par tous les moyens de la raisonner. En vain. Le coeur brisé par son refus, l'arbre amoureux préféra mourir plutôt que de continuer à vivre sans sa bien-aimée et se jeta au pied de la colline.

La fin tragique du jeune aulne endeuilla toute la forêt. Accablé de chagrin, le banian jura de ne plus jamais jouer le rôle d'entremetteur et Bandevi, la déesse des bois et des arbres, décida d'interdire définitivement les mariages entre les arbres et les fleurs, afin d'éviter qu'un tel malheur ne se reproduise.

 Quant aux aulnes, ils décidèrent de commémorer le triste destin de leur frère en choisissant pour territoire l'endroit où il avait choisi de mourir. C'est pourquoi ils ne poussent plus désormais qu'au fond des ravins et des crevasses.


Conte népalais (livre "histoires de fleurs" de Isabelle lafonta)








création MC

                             







jeudi 29 mai 2014

Ecrivain public



2 jolis marque-pages envoyés par DANIELLE







Merci Danielle !



             Ponctuation


Ce n'est pas pour me vanter
Disait la virgule,
Mais, sans mon jeu de pendule,
Les mots, tels des somnambules,
Ne feraient que se heurter.

C'est possible, dit le point.
Mais je règne, moi,
Et les grandes majuscules
Se moquent toutes de toi
Et de ta queue minuscule.

Ne soyez pas ridicules,

Dit le point-virgule,
On vous voit moins que la trace
De fourmis sur une glace.
Cessez vos conciliabules.

Ou, tous deux, je vous remplace !


Maurice Carême














mardi 27 mai 2014

Freesias



Les freesias sont des fleurs que j'aime beaucoup et qui sentent merveilleusement bon. 

Ce sont des fleurs à bulbes originaires d'Afrique du Sud. Leur nom date de 1866 et leur a été donné par le botaniste Ecklon en l'honneur d'un médecin allemand appelé Freese. (wikipédia)



              Florence Poing



                Dormez


Reposez-vous, les belles fleurs,
Dormez, dormez !
Les bruits des bois déjà se taisent,
Dormez, dormez !
La nuit va ternir vos couleurs.
Le soir descend,
La nuit va ternir vos couleurs.
Au vent du soir
La nuit va ternir vos couleurs.

Les nids se taisent.

Reposez-vous, les belles fleurs,
Dormez, dormez !
L'astre d'argent veille sur vous,
Dormez, dormez !
Demain, vous brillerez encor,
Dormez, dormez !

Le rossignol au chant si doux
Viendra chanter. De vos coeurs
Chassez les pleurs !
Le rossignol au chant si doux
Viendra chanter avec l'aurore,
Viendra chanter avec l'aurore.

Reposez-vous les belles fleurs !
Dormez, dormez !


Stéphan Bordèse (auteur et parolier français 1847-1919)










samedi 24 mai 2014

Le week-end des mamans







                         A maman


Mon coeur me dit que c'est ta fête
Je crois toujours mon coeur quand il parle de toi
Maman, que faut-il donc que ce coeur te souhaite ?
Des trésors ? Des honneurs ? Des trônes ? Non, ma foi !
Mais un bonheur égal au mien quand je te vois.


                       Victor Hugo




Et je ne peux résister à publier cette vidéo que ma fille m'a montré (et que j'ai aussi vu chez VIVI) : 

La société Card Store a posté en ligne et dans les journaux une annonce pour un faux emploi. Ils ont ensuite fait passer des vrais entretiens via webcam à des prétendants au poste.
Surtout allez jusqu'à la fin pour connaître la chute !






C'est beau et touchant, n'est-ce pas ? Et bien vrai ! Moi je verse une petite larme à la fin à chaque fois que je la regarde !




Bonne fête à toutes les mamans !



















mercredi 21 mai 2014

Broderie Bretagne



Je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à mon blog ces temps-ci et pas beaucoup le temps de faire des articles, ni de toujours passer vous voir.

Pour vous faire patienter, je vous montre la nouvelle broderie que j'ai commencé après avoir fini celle du triskell




Il s'agit d'une broderie de la carte de la Bretagne, d'après une création d' ADELINE, de CREADES. J'avais acheté cette grille au salon de broderie de Plomelin en Novembre, mais je n'avais pas encore eu le temps de la commencer




J'ai du pain sur la planche, mais c'est un plaisir de découvrir les motifs celtiques se former au fur et à mesure. ça me prendra sans doute plusieurs mois, d'autant plus qu'entre temps, je brode des ouvrages plus petits à côté. 


J'en suis là maintenant

sur une toile aïda 7 écrue un peu chinée






                                       Bonne journée !







vendredi 16 mai 2014

Broderie triskell



En début d'année, je vous avais montré la broderie que j'avais commencé, comme le veut la tradition des brodeuses, le 1er janvier, un triskell d'après une grille gratuite de Jean-Louis Grandsire, sur broderie.net





La voilà aujourd'hui finie. C'est un triskell formé avec toutes les lettres de "BREIZH", brodé sur une toile Aïda 7 grise

Je n'ai pas fait le fond où était écrit plein de fois Bretagne, je trouvais que ça aurait fait trop chargé
Je compte l'encadrer plus tard avec un cadre dans les tons bleus.





Un conte breton pour accompagner ma broderie. Il est un peu long, mais je le laisserai plusieurs jours, si vous voulez le lire en plusieurs fois !



                                 Le vendeur de larmes


Le bonhomme Gourgon La Pie courait les chemins de Basse-Cornouaille, d'une ferme à l'autre, avec toute sa boutique pendue au cou, un coffret de bois léger rempli de pacotille à deux sous pour entretenir la vanité des filles. Gourgon ouvrait la barrière de la cour aux heures où les hommes se trouvaient aux champs et il chantait clair, sur les aboiements du chien :

-"Voilà le gars aux épingles ! Tête noire, tête blanche, tête de nacre, tête à fer...tête à fer...mer !"

Le plus souvent, il était le bienvenu, Gourgon, bien qu'il gagnât plus de billon que de pièces de cent sous. Un homme de bonne façon, ma foi, et qui avait quelques fortunes dans sa boîte puisqu'elle contenait, outre les épingles, toutes sortes de liettes et de rubans, de fils et d'aiguilles. Et toujours ses affaires allaient de mieux en mieux. Il en était venu à vendre du papier à écrire, comme un marchand des villes, et pourtant il ne savait pas lire. Parfois même, il avait avec lui jusqu'à une douzaine de petits miroirs ornés, par-derrière, du portrait des filles du cinéma. Ceci pour vous dire que le bonhomme Gourgon n'était pas un méprisable vagabond, mais bien près d'être un monsieur parmi les gens modestes. Et il devint un monsieur pour de bon après le jour où il lui arriva de vendre ses larmes.

Gourgon passait par une certaine bourgade, en Cornouaille, quand il avisa un linge blanc fixé au-dessus d'une porte de maison et deux rubans de velours noir en croix dessus pour faire savoir qu'il y avait un corps défunt à l'intérieur, attendant le cercueil. Comme il était un homme respectueux, Gourgon décida d'entrer pour dire un pater à l'intention du mort avant d'aller plus loin. A peine avait-il mis les pieds par-dessus le seuil qu'il entendit le bruit des conversations et des rires. La salle était bourrée de gens en habits de deuil, occupés à parler entre eux à haute voix comme s'ils étaient sur un champ de foire ou dans l'attente d'un cortège de noce. Pourtant, le corps était étendu sur le lit, un vieillard aux cheveux gris et à la mine renfrognée.

-"Tonnerre, confia Gourgon à son chapeau, je suis tombé ici au milieu d'animaux sauvages. Comme ils sont sans vergogne, ces gens !"

Le gars des épingles s'approcha du corps et s'agenouilla pour prier, après une aspersion d'eau bénite. Ce que voyant, les autres assistants firent silence d'un seul coup. Sa prière terminée, Gourgon cherchait la porte quand il sentit une main qui le tirait par le veston. C'était une femme, une pièce de femme toute sèche, complètement enveloppée d'un manteau de deuil, et qui le tira du côté de l'âtre :

-"Je ne vous connais pas, mais vous êtes un homme de bonne conduite, d'après ce que je vois."

-"Je le suis sûrement, répondit Gourgon d'une voix sévère. Mais j'ai peur d'être le seul dans cette maison."

-"Avant de vous choquer, écoutez plutôt, dit-elle. Le mort est mon père. Pendant sa vie, il n'a jamais fait aucun bien à personne, ni fréquenté le moindre chrétien né. Tirer à lui et garder pour lui le plus possible, oui, pour cela il était le premier, et bien loin devant le second. Et maintenant, regardez! Le voilà mort et on ne trouve personne pour le regretter, personne pour pleurer son corps. C'est une pitié."


-"Une pitié ? Pourquoi ne pleurez-vous pas, vous qui êtes sa fille ?"

-"Hélas, il m'a tant fait pleurer pendant qu'il était vivant qu'il ne me reste pas une goutte d'eau pour sa mort. C'est pourquoi je vous demande de suivre l'enterrement près de moi et de verser des larmes entre l'église et le cimetière. En voyant votre douleur, les autres se tiendront tranquilles. Autrement ils sont capables de danser la gavotte derrière le corbillard. Ce serait une honte."

-"Ma pauvre femme, je dois aller vendre mes épingles."

-"Vous ne perdrez pas votre temps. Je vous donnerai deux écus et la nourriture."

-"C'est bien, dit Gougon, pour deux écus, vous aurez de la pluie en abondance."

Et Gourgon La Pie suivit le corps en répandant de lourdes larmes pour gagner sa journée.

Ecoutez maintenant le meilleur : pendant qu'il tirait de l'eau de son corps, il songeait combien il est terrible de mourir sans personne pour vous regretter, combien les gens sont mauvais les uns avec les autres et combien il est malhonnête de...feindre la douleur pour deux écus d'argent. Si bien qu'à la fin, le marchand d'épingles pleurait pour de bon sur l'humanité et sur lui-même.
Il pleura tout au long du chemin entre la maison , l'église et le cimetière, il pleura de plus belle en revenant pour le repas de funérailles. L'assistance fut si frappée à la vue de tant de larmes que personne n'eut le courage de goûter le pot-au-feu jusqu'au moment où la fille du mort vint proposer deux autres écus au pleureur pour le décider à sécher ses yeux et à laisser manger le monde.

Après ce jour-là, Gourgon marcha sur la route de la richesse. Un homme qui a trouvé preneur pour ses larmes est capable d'aller vendre au Diable des cornes neuves.


Pierre-Jakez Hélias (livre contes bretons)














mardi 13 mai 2014

Danseuses


Vous connaissez mon amour de la danse classique, que j'ai pratiquée dans mes jeunes années. J'ai eu le plaisir d'aller voir dernièrement le ballet du Capitole de Toulouse, de passage au théâtre de Quimper. Je me suis régalée!
Dommage qu'il n'y ait pas souvent de telles représentations par chez moi 

Voici un de mes marque- pages de danse


Kitty Meijering



et une jolie silhouette de danseuse (d'une marque bien connue des danseuses!) que m'a envoyé LAURE  
J'aime beaucoup ce marque-page original





Merci Laure !





                    La belle étoile


Cette étoile de la danse toute vêtue de voiles
Ouvre pour vous ses bras comme de longues ailes
Puis s'élance sur l'onde à la surface lisse
A chaque pas qu'elle lance on dirait qu'elle glisse
Quand dans les bras du vent elle ondule comme un lys
Elle déplace sur l'onde son corps couvert de plumes
Et sa gorge en avant fait rejaillir l'écume


Alain Hannecart (poesie.webnet)














samedi 10 mai 2014

Les fées songeuses



Aujourd'hui, je vous présente une petite fée en étain de ma collection







                                     Les fées songeuses


Si, à proximité du bosquet de roses du jardin, tu rencontres de jolies fées au long corps souple, pourvues d'une paire d'ailes fines comme du cristal et des yeux plus profonds que des lacs, si ces fées se mettent à te parler en vers et à te faire de jolies déclarations, pas de doute, tu as trouvé les fées songeuses ! 

Mais attention : tout cela n'est pas à prendre trop au sérieux. Ces délicates créatures ne sont amoureuses de personne, sauf d'elles-mêmes...En revanche, il est vrai qu'elles adorent les poèmes tragiques et les histoires d'amour. Rien ne leur plaît plus que de se comporter comme si elles étaient des personnages de roman.

 Le palais des fées songeuses est fait de dentelle de brins d'herbe et de fleurs entrelacées, décoré de bijoux et d'éclats de cristal qui font comme autant de miroirs. Les fées du potager sont les seules à pouvoir y entrer. Il parait qu'une fée songeuse est aussi légère qu'un grain de sel. 

Leur reine s'appelle Titania, comme dans une pièce de théâtre qu'elles connaissent bien. Chaque fée porte le nom d'une célèbre héroïne de roman, qu'elles sont apparemment les seules à connaître. Les fées songeuses sont les pires commères du domaine. 

On raconte aussi qu'elles ont fabriqué un philtre capable de guérir les plus gros chagrins d'amour, mais qu'elles ne le vendent qu'à ceux qui sauront les émouvoir.


Fabrice Colin et André-François Ruaud (Le grimoire des fées et lutins et autres minuscules créatures)











 

jeudi 8 mai 2014

Armistice


En ce jour d'armistice, mon article n'est pas bien gai, mais il y a encore trop de pays de par le monde qui connaissent la guerre et les souffrances, hélas.



site memoire et avenir




                Cher journal


Cher journal, aujourd'hui je t'écris
Pour te dire que mon ciel est gris
Ici de plus en plus de bombes
Tombent et retombent
Mais pourquoi tant de guerres
Et de conflits sanguinaires
Mes larmes ont coulé
Pour que s'arrêtent les armées

Cher journal, aujourd'hui je t'écris
Pour te parler de ma future vie
Là-bas tout sera bien, tout sera beau
Je mènerai une vie de château
Là-bas plus de guerre
De conflit sanguinaire
Mais ce monde n'existe pas
Et jamais il n'existera

Cher journal, aujourd'hui je t'écris
Pour te dire qu'ils sont tous ici
Les soldats sont rentrés dans notre demeure
Et maintenant je me meurs
Alors à cause des hommes, de leur soif de pouvoir
C'est ici que je m'arrête de vivre, de voir
Et c'est à cause d'un conflit auteur de tant de chagrin
Qu'ici s'arrête mon chemin

Cher journal, aujourd'hui je t'écris
Pour te dire que je suis sans vie

Marie Bidule (poesie.webnet)










Mon père a été prisonnier en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Il a tenu un journal pendant sa captivité, que j'ai retranscrit sur un blog avec mes recherches sur cette période

 http://journaldecaptivite1940.over-blog.com













mardi 6 mai 2014

Marque-page pensées



Après le muguet et les tulipes, restons dans les fleurs avec les pensées, avec un marque-page que MICHAELA m'a envoyé du Japon


recto
 
verso




 

Merci Michaela




                La pensée

Un soir, vaincu par le labeur
Où s'obstine le front de l'homme,
Je m'assoupis, et dans mon somme
M'apparut un bouton de fleur.

C'était cette fleur qu'on appelle 
Pensée; elle voulait s'ouvrir,
Et moi je m'en sentais mourir :
Toute ma vie allait en elle.

Echange invisible et muet :
A mesure que ses pétales
Forçaient les ténèbres natales,
Ma force à moi diminuait.

Et ses grands yeux de velours sombre
Se dépliaient si lentement
Qu'il me semblait que mon tourment
Mesurât des siècles sans nombre.

"Vite, ô fleur, l'espoir anxieux
De te voir éclore m'épuise;
Que ton regard s'achève et luise
Fixe et profond dans tes beaux yeux !"

Mais, à l'heure où de sa paupière
Se déroulait le dernier pli,
Moi, je tombais enseveli
Dans la nuit d'un sommeil de pierre.


René-François Sully Prudhomme 








 

samedi 3 mai 2014

Marque-pages tulipes



Un marque-page tulipes de ma collection 




et un autre envoyé par CHARMILLE






Merci Charmille !






         La fée des tulipes


Nos tiges droites s'élèvent, altières,
Nos coloris purs sont éclatants
Et d'une variété singulière -
Rouge ou bien jaune, rose ou bien blanc.

Tulipes diaprées ou violacées,
Si sombres qu'elles paraissent noires,
Nous avons toutes dû traverser
Les flots tumultueux pour vous voir.

Orgueil d'une nation pacifique,
Nous sommes venues des Pays-Bas,
Pour orner vos jardins magnifiques -
Vous en êtes contents, n'est-ce pas ?


Cicely Mary Barker 



Cicely Mary Barker


J'en profite pour vous montrer les champs de tulipes de La Torche, je suis allée y faire un tour il y a 3 semaines.

Les tulipes jaunes n'étaient pas encore toutes ouvertes. La mer est au fond, mais on ne la voit pas bien sur la photo.


 Par contre, les rouges et oranges étaient bien sorties





Je suis arrivée trop tard malheureusement pour voir fleurie la création tout en fleurs de jacinthes. Je vous avais donné les explications sur les fleurs de La Torche et les structures fleuries l'année dernière avec le château de Chenonceau. (ICI

Cette année, c'était le temple bouddhiste Horyu-Ji, situé à Ikaruga au Japon, toujours refait à l'identique du vrai bâtiment. Cette composition, qui a nécessité plus de 150 heures de travail, effectuées par une trentaine de bénévoles, comprenait plus d'un million de clochettes de jacinthes, placées sur une structure métallique de 4,5 m de haut sur 2,5 m de large.
Mais comme vous pouvez le constater, les jacinthes étaient fanées, il aurait fallu que je vienne un peu avant !





 Alors j'ai trouvé une photo du journal Ouest-France pour pouvoir vous montrer quand même à quoi ça ressemblait fleuri !

photo Ouest-France



 Un peu plus loin, un autre petit bouddha était encore bien fleuri




création MC








jeudi 1 mai 2014

Broderie muguet



création CERISE-DECO





J'ai brodé ce petit brin de muguet pour vous souhaiter un joyeux 1er mai 



(sur une toile aïda 7 couleur lin, d'après une grille de passioncreative)





Joli brin de muguet


Joli brin de muguet
Jolie petite fleur
Pour un peu de gaieté
Et beaucoup de bonheur

Pour vous aujourd'hui
Qui êtes dans mon coeur
Je vous offre ceci
Le muguet du bonheur


Juliane Le Galles (poesie.webnet)