La maison du bord de mer

 

 

 

 

 

               La maison du matin

La maison du matin rit au bord de la mer,
La maison blanche, au toit de tuiles rose clair.
Derrière un pâle écran de frêle mousseline,
Le soleil luit, voilé comme une perle fine;
Et du haut des rochers redoutés du marin,
Tout l’espace frissonne au vent frais du matin.
Lyda, debout au seuil que la vigne décore,
Un enfant sur les bras, sourit, grave, à l’aurore,
Et laisse, regardant au large, le vent fou
Dénouer ses cheveux mal fixés sur son cou.
Par l’escalier du ciel l’enfantine journée
Descend, légère et blanche, et de fleurs couronnée,
Et, pour mieux l’accueillir, la mer au sein changeant
Scintille à l’horizon, toute blanche d’argent…
Mais déjà les enfants s’échappent ; vers la plage
Ils courent, mi-vêtus, chercher le coquillage.
En vain Lyda les gronde : enivrés du ciel clair
Leur rire de cristal s’éparpille dans l’air…
La maison du matin rit au bord de la mer.

Albert Samain

Et puis j'ai trouvé l'autre jour à la maison de la presse ce marque-page, tout à fait de circonstance pour mettre mon blog en pause pour l'été !

 

 Je vous souhaite à tous un bel été ! Pour ma part, je ne bouge pas, mais comme d'habitude, un peu les enfants et petits-enfants, la mer, les balades...

Je vous donne rendez-vous en septembre

 

 

 

 

 

 

Tortues

 

 

                            Des p'tites tortues toutes mignonnes aujourd'hui

 

   
     Miss tortue

Je suis une tortue,
Un animal têtu
Qui avance lentement,
Qui sait prendre son temps
Et regarde, bouche bée,
Les bêtes surexcitées.

Je porte sur mon dos
Bien plus qu’un sac à dos :
C’est une vraie maison
Que j’ai en toute saison
Qui me protège aussi
D’animaux ennemis.

Sympathique, un peu fière,
Je rampe sur la terre
Et bien qu’assez âgée,
Je repère le danger :
Dessous ma carapace,
Aussitôt je prends place.

On me dit plutôt sage
Car je porte un message
Qu’un lièvre ne nie pas,
Je marche à petits pas
Mais mon obstination
Mène à destination.

Que je prenne du temps,
J’arrive sûrement
Au même endroit que vous
Qui courûtes comme fou
Sans avoir apprécié
La nature sous vos pieds.

Olivier Briat (poesie.webnet. com) 

Fête des pères

 

Ce week-end, on fêtera les papas

Une pensée pour tous ceux qui sont partis, comme mon papa

 

 

   Ma main est une fleur

Ma main est une fleur.
Mes doigts sont des pétales.
Je t'aime, un peu,
Beaucoup, passionnément,
A la folie, pas du tout.
Pas du tout ?
Vilaine petite fleur !
Moi, je sais bien que papa
M'aime de tout son coeur !

Comptine (teteamodeler.fr)

 

 

 

 

 

 

Le pêcheur

      

                               Voici le marque-page de juin, reçu de MITOU

 

 

                       Le pêcheur


L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir,
Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir.
Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
Remaillant les filets, préparant l’hameçon,
Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson,
Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment.
Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment,
Il s’en va dans l’abîme et s’en va dans la nuit.
Dur labeur ! Tout est noir, tout est froid ; Rien ne luit.

Victor Hugo

 

 

 

 

                          quelques bateaux de pêche du Guilvinec

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Couronne de fruits rouges

 

J'ai craqué sur cette couronne de JENNIFER LENTINI

car j'aime beaucoup les fraises et les fruits rouges
et j'ai pris beaucoup de plaisir à la broder.

Mes avancées

Je l'ai montée dans un tambour de broderie de 32 cm de diamètre

Je pensais la suspendre au mur, mais finalement, je l'ai posée

      Fruits rouges

Fruits rouges, fruits rouges,
Petits et jolis,
Tous rouges,
Fraises, framboises et cerises,
Tous délicieux,
Tous exquis !

Comptine

 

 

 

 

 

 

Fleurs

 

 Agapanthes à Douarnenez

 

 

 

 

         Jardin d'été

 

Défilent pendant l’été
Des filles aux jambes frêles
Dans d’élégantes robes
Comme des fleurs artificielles

Elles ont des noms célèbres
Le coquelicot et puis la rose
Qui embaume au parterre

Quand passe l’hortensia
Comme un épais nuage
Le ciel se teint de rose

Dressés comme des lances
Ou des mâts qui balancent
Le lys et le glaïeul

Inventent un pas de deux
La dernière à passer
C’est la rose trémière

Et traçant des sillons
Comme des voiles entre les îles
Dansent les papillons

 

Alain Hannecart

 

 
Hortensias au château de Trévarez

 

 et dans mon jardin

 

(Suite à un commentaire, ces photos fleuries ne datent pas de cette année, je les ai mises pour être comme d'habitude raccord avec mon marque-page. Mais mon hortensia blanc commence à me faire des fleurs, et les autres ne sont pas loin du tout non plus.)

 

 

 

 

 

 

 

 

Fête des mères

 

Ce week-end , c'est la fête des mères. 

Pour ma part, cela fait 20 ans ce 5 juin que ma maman est partie, bien trop tôt. Son départ a laissé un grand vide et elle me manque toujours autant

Pour parler des mamans, j'ai pensé cette année à une chanson de Marie Laforêt, chanteuse que j'aimais beaucoup

 

 

                             Cadeau

Hier soir, dans la cuisine, je préparais le diner
Quand mon petit garçon est entré
Il m'a tendu un morceau de papier griffonné
J'ai essuyé mes mains sur mon tablier
Je l'ai lu, et voici ce qu'il disait :

Pour avoir fait mon lit toute la semaine 3 francs
Pour avoir été aux commissions 1 franc
Pour avoir surveillé le bébé pendant que toi tu allais aux commissions 1 franc 25
Pour avoir descendu la corbeille à papiers 75 centimes
Pour avoir remonté la corbeille à papiers 1 franc et 10 centimes
Pour avoir arrosé les fleurs sur le balcon 25 centimes
Total 9 francs et 85 centimes

Je l'ai regardé, il se tortillait en mâchant son crayon
Et une foule de souvenirs sont revenus à ma mémoire
Alors j'ai pris son crayon, j'ai retourné la feuille
Et voilà ce que j'ai écrit :

Pour neuf mois de patience et douze heures de souffrance
Cadeau
Pour tant de nuits de veille, surveillant ton sommeil
Cadeau
Pour les tours de manège, les jouets, le collège
Cadeau
Et quand on fait le tour, le total de mon amour
C'est cadeau

Quand il eut fini de lire, il avait un gros chagrin dans les yeux
Il a levé la tête et a dit :
Maman, je t'aime très beaucoup

Il a repris son papier, l'a retourné
Et en grosses, grosses lettres a marqué
CADEAU

Et quand on fait le tour, le total de l'amour
C'est cadeau, cadeau.

Marie Laforêt