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Bienvenue chez moi.
Je vous y montre mes marque-pages, mes broderies, quelques photos, et les poésies et contes que j'aime.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Vous pourrez voir mes collections diverses et broderies déjà publiées sur mon ancien blog ICI

jeudi 29 octobre 2015

Chrysanthèmes



C'est avec ce tableau d'Edgar Degas que je viens vous parler de chrysanthèmes. C'est une fleur que j'aime beaucoup, mais qui est toujours associée à la fête de la Toussaint et aux cimetières


Femme aux chrysanthèmes  Degas




                                 Les deux chrysanthèmes


Il y a bien longtemps se dressaient au milieu d'une prairie deux magnifiques chrysanthèmes. Les deux fleurs étaient soeurs, mais avaient une couleur différente. Aussi les appelait-on mademoiselle Blanche et mademoiselle Dorée.

Un jour, un vieux jardinier qui passait par là trouva mademoiselle Dorée si belle qu'il lui proposa de venir habiter chez lui. Pour la convaincre de le suivre, il lui promit de prendre soin d'elle et de tout faire pour la rendre plus séduisante encore. Flattée, mademoiselle Dorée oublia jusqu'à l'existence de sa soeur et accepta avec empressement la proposition du vieil homme. Enchanté, ce dernier l'arracha, la transporta chez lui et la repiqua dans son jardin.

Après le départ de sa soeur, mademoiselle Blanche fondit en larmes à la pensée qu'il lui faudrait désormais vivre toute seule dans la prairie sans personne à qui parler !

Mademoiselle Dorée, quant à elle, devint de plus en plus belle. Et nul n'aurait pu reconnaître dans cette beauté altière, parée d'innombrables pétales à la longue pointe enroulée et de feuilles d'un beau vert brillant, celle qui n'était jadis qu'une simple fleur des champs. En dépit de sa bonne fortune, il faut pourtant bien avouer qu'il lui arrivait parfois de se demander ce que mademoiselle Blanche pouvait bien faire pour occuper ses journées solitaires.

Un beau jour, le chef du village vint visiter le domaine du jardinier. Il était en effet à la recherche d'un chrysanthème à la beauté parfaite, destiné à servir de modèle aux armoiries du souverain du Japon. Le vieil homme s'empressa de lui présenter mademoiselle Dorée. Le chef de village ne lui jeta cependant qu'un coup d'oeil dédaigneux et s'écria qu'il n'avait que faire d'un chrysanthème prétentieux aux longs pétales échevelés. Il expliqua alors au vieil homme qu'il était en quête d'un chrysanthème blanc doté de seize pétales et reprit la route.

En chemin, en longeant la prairie, il entendit quelqu'un sangloter. Intrigué, il s'approcha et découvrit mademoiselle Blanche. Celle-ci lui raconta sa triste histoire. Après l'avoir écoutée, le chef du village la réconforta en lui assurant qu'elle était bien plus belle que l'égoïste mademoiselle Dorée. Consolée, mademoiselle Blanche sécha ses larmes et faillit bondir hors du sol en apprenant qu'elle aurait l'honneur de servir de modèle aux artistes chargés de dessiner les armoiries du shogun.

Quelque temps plus tard, un palanquin vint la chercher pour la transporter au palais où tous les courtisans s'extasièrent sur la perfection de sa forme. Les plus grands peintres vinrent la contempler et la dessiner. Bientôt, elle n'eut même plus besoin de miroir, car son image ornait les biens les plus précieux du shogun. Elle figurait en effet sur son armure et ses habits, mais aussi sur les coffrets en laque, les coussins et les tentures qui décoraient le palais. Et il lui suffisait de lever les yeux pour voir son portrait sur les paravents et les plafonds sculptés ! Unanimement considérée comme le plus bel emblème du Japon, elle savoura modestement le plaisir de savoir que tous les objets d'art du palais conserveraient à jamais intact le souvenir de sa grâce.

Quant à mademoiselle Dorée, elle fut bien punie ! Après avoir passé toute sa vie à prendre soin d'elle et à boire les compliments de ses admirateurs avec autant d'empressement qu'elle savourait la rosée du matin, elle ressentit un jour une étrange lassitude. Sa tige se raidit et sa fière corolle s'inclina vers le sol. Lorsqu'il s'en aperçut, le vieux jardinier se contenta de l'arracher et la jeta au fond de son jardin sur un tas de feuilles mortes.


Conte japonais (livre "Histoires de fleurs" d'Isabelle Lafunta)






       










lundi 26 octobre 2015

Promenade






            Promenade à seize ans


La terre souriait au ciel bleu. L'herbe verte
De gouttes de rosée était encor couverte.
Tout chantait par le monde ainsi que dans mon coeur.
Caché dans un buisson, quelque merle moqueur
Sifflait. Me raillait-il ? Moi, je n'y songeais guère.
Nos parents querellaient, car ils étaient en guerre

Du matin jusqu'au soir, je ne sais plus pourquoi.
Elle cueillait des fleurs, et marchait près de moi.
Je gravis une pente et m'assis sur la mousse
A ses pieds. Devant nous une colline rousse
Fuyait sous le soleil jusques à l'horizon.
Elle dit : "Voyez donc ce mont, et ce gazon
Jauni, cette ravine au voyageur rebelle !"
Pour moi, je ne vis rien, sinon qu'elle était belle.
Alors elle chanta. Combien j'aimais sa voix !

Il fallut revenir et traverser le bois.
Un jeune orme tombé barrait toute la route;

J'accourus; je le tins en l'air comme une voûte
Et, le front couronné du dôme verdoyant,
La belle enfant passa sous l'arbre en souriant.
Emus de nous sentir côte à côte, et timides,

Nous regardions nos pieds et les herbes humides.
Les champs autour de nous étaient silencieux.
Parfois, sans me parler, elle levait les yeux;

Alors il me semblait (je me trompe peut-être)
Que dans nos jeunes coeurs nos regards faisaient naître
Beaucoup d'autres pensées, et qu'ils causaient tout bas
Bien mieux que nous, disant ce que nous n'osions pas.


Guy de Maupassant (1850-1893)













vendredi 23 octobre 2015

Nénuphars







              La chanson des nénuphars


Les feuilles de nénuphars et les jupes de gaze légère
sont teintes de la même couleur;
Sur les fleurs de nénuphars et sur de riants visages,
c'est le même rose qui s'épanouit.
Les feuilles et la gaze, les fleurs et les visages s'entremêlent

au milieu du lac; l'oeil ne saurait les distinguer.
Tout à coup l'on entend chanter; alors seulement

on reconnaît qu'il se trouve là des jeunes filles.
(Jadis) les charmantes filles de Ou, et les beautés de Youe,

et les favorites du roi de Thsou
se jouèrent ainsi parmi les nénuphars, cueillant des fleurs
et mouillant gaiement leurs gracieux vêtements.
Quand les jeunes filles arrivent à l'entrée du lac,

les fleurs relèvent la tête, comme pour recevoir des compagnes,
et quand elles s'en retournent,en suivant le cours du fleuve, 
la blanche lune les reconduit.


Poésie chinoise










mardi 20 octobre 2015

Alfons Mucha


DANIELLE m'envoie régulièrement des marque-pages. Parmi eux, un marque-page du peintre Mucha. J'aime beaucoup ses peintures de femmes



Et j'y joins deux autres marque-pages de Mucha, que ma fille m'avait ramenés du Museum Mucha de Prague, déjà publiés dans mon ancien blog en 2011.





























Je retranscris ici le texte publié à l'époque.

 Alfons Maria Mucha (1860-1939) est un peintre tchèque, connu pour son rôle prédominant dans la création de l'Art Nouveau Français.


Après avoir terminé ses études secondaires à Brno, il décide de passer les examens d'entrée à l'académie des arts plastiques de Prague, mais en vain. Le jeune Mucha ne se laisse pas décourager et part pour Vienne. Il peint des décors au Ringtheater. Lorsqu'un incendie détruit le bâtiment, le jeune peintre se retrouve sans travail.
Le comte Karl Khuen, pour lequel Mucha avait décoré le château, est impressionné par les oeuvres et le talent du jeune peintre, et décide de payer ses études. Alfons Mucha part d'abord à Munich, puis à Paris.
 
Il deviendra célèbre en 1894, lorsqu'il prend la commande de création d'un poster pour la comédienne la plus célèbre de l'époque, Sarah Bernhardt, pour la pièce Gismonda. Le "style Mucha" est né.


 Le succès de ce premier poster aboutit à un contrat entre Bernhardt et Mucha, et les années suivantes, ses travaux pour elle et pour les autres comprenaient des costumes et des décorations scéniques, des projets pour les magazines, des pochettes de livres, des bijoux, des meubles et de nombreux posters.

Alfons Mucha retourna en Tchécoslovaquie en 1910, se tourna dans ses affiches vers le folklore slave et consacra le reste de sa vie à la création d'une série épique de vingt tableaux sur l'histoire des Slaves, l'épopée slave.





En 1939, après l'occupation de la Tchécoslovaquie par les Allemands, Mucha fait partie des premiers arrêtés par la gestapo. On lui permet ensuite de rentrer chez lui, mais son état de santé se détériore vite et il meurt à Prague le 14 juillet 1939. Il est enterré au cimetière de Vysehrad.
 
Source Mucha Museum
 
  Le musée Mucha de Prague
 
Le musée Mucha, premier musée au monde consacré à la vie et à l'oeuvre d'Alfons Mucha, est situé au Palais Kaunic, dans le centre historique de Prague.


Le choix de quelques cents oeuvres - peintures à l'huile, pastels, statues, photographies et objets personnels - offre un aperçu unique au monde du célèbre peintre.
Un grand nombre des oeuvres parisiennes de Mucha qui ont fait son immense succès populaire sont rassemblées ici. On retrouvera avec plaisir ses longues figures féminines rêveuses et évanescentes, drapées dans des voilages fluides et vaporeux.
 
La deuxième partie du musée invite à découvrir l'autre facette de l'artiste. Longtemps exilé, Alfons Mucha est aussi un patriote convaincu, défenseur du peuple slave, pour lequel il créera le restant de sa vie.




 Il a même peint une femme bretonne !

 

Merci Danielle !











 

mercredi 14 octobre 2015

Broderies doudous


Comme vous le savez, j'ai eu deux petits-fils au printemps
Je leur ai brodé deux petits doudous

Pour Malo, né en avril, ce petit nounours



Malo





Et pour Gaspard, né en mai, un autre petit nounours, qui fait aussi hochet



Gaspard



                                            Doudou

C'est le petit ours, le lutin, la souris, la girafe, le grand mouchoir, la manche du pull, le foulard de maman...Il est doux, il sent bon, il console les chagrins, c'est le doudou, le nain-nain, le meilleur copain des p'tits bouts. On le prend et tout va bien.

Tiré du livre "tendresse et autres mots doux à partager" d'Orianne Lallemand


















lundi 12 octobre 2015

Pilulier oiseaux



Pour changer, un pilulier en porcelaine que m'avait envoyé CHARMILLE








Merci Charmille



                   Paradis perdu 


Verdoyant et fleuri, il sent bon la lavande,
Le thym, le laurier, le serpolet et la menthe.
Il est plein d'oiseaux et de chants familiers,

D'insectes en tous genres, de papillons colorés,
Plein de vie en somme !
Et là, tout près du puits, une bonne odeur de pomme
Vient nous chatouiller le nez
De son parfum doux et sucré.
Quelques roses, un palmier, un chêne centenaire,
Un verger plein de fruits à ne savoir qu'en faire,
Un ciel bleu et rien de plus,
Il est là, tout près, le paradis perdu.
Il est là devant moi,

Il est là devant toi,
Mais personne ne le voit,
Ni les gens, ni toi...

...Ni peut-être moi...


Cypora Sebagh (poesie.webnet)











 

jeudi 8 octobre 2015

Poirier en fleurs


Bien que les fleurs aient laissé la place aux fruits, voici un marque-page de fleurs de poirier, tiré d'un tableau de Van Gogh : "poirier en fleurs"




d'après le tableau

Poirier en fleurs-Van Gogh




           Je suis allée dans mon jardin


Je suis allée dans mon jardin compter mes arbres
Le figuier regorge de fruits...je ne résiste pas,
La gourmandise ? Non, je reste de marbre...
Plus loin les noix tombent coques en éclat;

Les écureuils se sont servis et les loirs aussi.
Ma promenade me mène près du châtaignier

Qui trône fièrement sous ses feuilles roussies
L'automne approche, va-t-il l'épargner ?

Quand l'orage gronde, la foudre vient frapper
Sans choisir sapins, peupliers ou bouleaux
Plus rien ne résiste à cette force insensée
Les jeunes arbres plient sous des trombes d'eau...

En continuant ma promenade je rencontre

Un petit poirier qui chuchote : "Viens vers moi !
Mes fruits sont dignes de toi !" Je dois l'admettre,
Et en silence je déguste ce nectar de roi !


Natacha Peneau (webnet.fr)





image wiktionnaire









samedi 3 octobre 2015

Broderie femme



J'ai brodé ce marque-page pour notre salon de broderie du mois de novembre. (D'après une grille de Véronique Enginger, dans la revue création point de croix de mai 2013)





           Son charme

Au premier regard elle plaît,
Ma fine blonde au teint de rousse;
Mais, seul, je sais combien elle est
Silencieuse, tendre et douce.

L'air anglais et mise avec goût,
La taille svelte et gracieuse,
Elle est exquise, mais surtout
Tendre, douce et silencieuse.

Ses yeux clairs sont de purs émaux,
Et mon désir s'y laissa prendre;
Mais son vrai charme est dans ces mots,
Douce, silencieuse et tendre.

François Coppée (1842-1908)





Je vous avais déjà montré d'autres marque-pages du même thème


Celle-ci (D'après une grille de Véronique Enginger, du livre Mango "Gravures de mode")


et ceux-ci, publiés sur mon ancien blog (grilles Véronique Enginger, du livre Mango "Fabuleux voyages")


 




























Le salon arrive à grands pas ! Mes broderies sont faites, mais il reste les finitions ! (cadres, plateaux...) Je n'aime pas trop ça, je préfère broder !
Mais il faut bien. De quoi être encore sérieusement occupée les prochaines semaines !
















jeudi 1 octobre 2015

Parfums



Quelques marque-pages de parfums reçus de LAURE






 

Merci Laure !





                             Le parfum


Il a des couleurs d'ambre, où se reflètent les âges,
Des parois translucides que le doigt peut toucher,
Recouvert de poussière, fantôme des années,
Et libère des arômes flottants dans son sillage.

Les senteurs surannées s'échappent vers l'infini

Laissant derrière elles, des images troublées,
Cartes sépias, souvenirs enfouis ou fleurs oubliées,
Le temps émerge soudain de ces liqueurs ternies.

Parfois seul un parfum peut réveiller les sens,
Faire frissonner la peau et laisser sur ma main
La trace indélébile des rêves enfantins
Et faire briller enfin les bouts de nos existences.


Valérie Pondeville (poesie.webnet)