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Bienvenue chez moi.
Je vous y montre mes marque-pages, mes broderies, quelques photos, et les poésies et contes que j'aime.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Vous pourrez voir mes collections diverses et broderies déjà publiées sur mon ancien blog ICI

jeudi 26 octobre 2017

Feuilles d'automne


Lors de mes promenades autour de chez moi, j'ai ramassé quelques jolies feuilles, châtaignes et autres tombés par terre.

Certaines feuilles mises dans un petit vase



Et comme dans mes réserves, j'avais quelques décos d'Halloween du temps où mes enfants étaient plus jeunes, avec les feuilles restantes, j' ai fait cette composition automnale.





                 

            Matin d'octobre

C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.

Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des arbres dépouillés :
Mais ce n'est pas l'hiver encor.

Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.

François Coppée



Bonne journée !







lundi 23 octobre 2017

Fée ondine



Voilà longtemps que je ne vous avais pas parlé de fées. J'ai reçu il y a un moment ce marque-page de fée des ondes de CHARMILLE




Merci Charmille !




                                  Procession d'ondines


Séduisantes, féeriques et un peu coquines, les ondines de la Mare sont aimées de la plupart des lutins...et détestées de leurs femmes ! 
Nues et pas plus hautes qu'un petit caillou, elles se prélassent dans les eaux troubles et passent leur journée à jouer et à batifoler, quand elles ne charment pas les marins et les curieux qui s'approchent d'un peu trop près. On dit que celui qui tombe sous leur coupe passe la nuit la plus extraordinaire de sa vie...et vieillit de cinquante ans. 

J'ai discuté avec un vieux lutin retraité de la police montée. Il m'affirme que c'est ce qui lui est arrivé. Une ondine l'a entraîné dans sa maison flottante, à l'abri des ajoncs, et c'est à peu près tout ce dont il se souvient. Ça et une chanson merveilleuse qu'il n'a jamais oubliée et qui le fait pleurer à chaque fois qu'il essaie de la chanter.


On trouve des ondines aux chevelures violacées, orangées, vert-de-gris ou parfois blanches comme neige. Il paraît qu'à chaque couleur correspond une personnalité particulière et une façon de séduire. Il y a la femme qui veut être protégée, la déesse inaccessible, la charmeuse au rire de cristal, etc. Quelle couleur correspond à quoi ? Oh, il faudrait demander ça à mon ami retraité !

On prétend que les ondines adorent les objets perdus par les grands, comme les bijoux, les lacets, les poupées, ou même des mèches de cheveux volées à une petite fille endormie. 

Leur faire un tel cadeau, c'est s'éviter, je crois, une histoire d'amour très compliquée, et qui risque de mal finir !


Livre "le grimoire des fées&lutins et autres minuscules créatures"  de Fabrice Colin et André-François Ruaud















vendredi 20 octobre 2017

Danseuse





                              L'étoile


Quand arrive le soir c’est elle qui s’affiche
Elle épate la rue dans sa tenue d’artiste
Son corps est frémissant ses doigts sont teints de sang
Sans que l’on sache ses bras se mettent en mouvement
S’écartent se rejoignent étreignent un corps absent
Son corps soudain s’anime s’élance comme une flamme
Elle virevolte s’enivre récolte des bravos
Elle semble suivre un axe mimant la terre ronde
Et franchissant l’espace elle danse comme une onde


Alain Hannecart













mardi 17 octobre 2017

Espagne


Fabienne, qui habitait à l'époque en Espagne, m'avait envoyé régulièrement il y a déjà longtemps, plein de marque-pages d'Espagne.
Je les ai tous publiés ici ou dans mon ancien blog(ICI) sauf ces 5 derniers. 
Si elle passe par ici, car elle n'a plus de blog, je la remercie encore vivement de tous ces marque-pages


Un de Madrid


Et quatre marque-pages de tableaux se trouvant au musée Thyssen de Madrid

































                           Un conte espagnol pour les accompagner

 
Qu'on s'imagine la situation d'une famille dont les quatre fils prétendent à la main de la même jeune fille ! Et celle-ci, belle comme le jour, n'aurait pu dire qui elle préférait, de Manolo ou de Pépé, de Juan ou de Paco. Son extrême jeunesse était peut-être la cause de son embarras. Une fois, pourtant, le parfum d'une rose rouge qu'elle avait posée sur ses genoux lui inspira une idée originale.

-"Allez par le monde, dit-elle aux quatre jouvenceaux, et j'appartiendrai à qui me rapportera une des plus belles choses qui existent sur terre."

Il y a maintes merveilles dans le monde; et il s'agissait, pour chacun des frères rivaux, de découvrir la plus belle et de remporter la victoire. Ils se séparèrent sur une colline. Manolo, l'aîné, se dirigea vers le nord; Pépé, à travers le désert, s'en alla à la rencontre du soleil, et Juan porta ses pas vers le couchant. Quant à Paco, le cadet, il se dit qu'il y avait eu autrefois, en Orient, des choses merveilleuses, et qu'il conviendrait de s'y rendre par mer.
 
Le voyage de l'aîné fut court. Au bout de quelques jours, il atteignit une ville et, alors qu'il déambulait parmi des gens affairés, quelqu'un le saisit par le bras et lui murmura: 

-"Suis-moi discrètement et tu trouveras la merveille que tu désires."

L'étranger le conduisit, après maints détours, dans une maison où ils virent un gigantesque miroir qui recouvrait une paroi tout entière. Le jeune homme pensa: 

-"Mon père, qui a parcouru le monde, n'a jamais vu un tel miroir. A propos, que fait-il en ce moment ? Comment se porte-t-il ? Ses affaires marchent elles bien ?"

 Alors qu'il se posait toutes ces questions, un scintillement se produisit à la surface du miroir. Le père apparut et dit fort distinctement : 

-"Oui, c'est moi, et je me porte très bien!"

 A peine Manolo était-il revenu de sa surprise que l'homme lui proposa : 

-"Sers-moi une demi-année et je te donnerai un petit miroir qui jouira des mêmes propriétés. N'est-ce pas là une merveille ?"

Manolo accepta ces conditions et servit l'étranger pendant six mois.

Pépé était parvenu, lui aussi, dans une ville. Là, comme pour Manolo, un étranger le saisit par le bras et lui fit voir un magnifique tapis qu'il déroula et étendit sur le sol. 

-"Achète-le, lui conseilla-t-il, car c'est un tapis volant. N'est-ce pas là un objet merveilleux ?"

Ils s'assirent sur le tapis pour en faire l'essai, et, comme une flèche, filèrent sur Constantinople et Bagdad. Le tapis était, il est vrai, horriblement cher, mais Pépé par bonheur avait assez d'argent sur lui. Il l'acheta donc et vogua avec ravissement dans les airs.

Juan, le troisième, arriva dans une ville un jour de marché. On entendait de tous côtés le piaillement des volailles et cela sentait bon les fruits mûrs. Partout les vendeurs exposaient leur marchandise et Joan s'arrêta devant un étalage de pommes qui lui dirent en clignant des yeux :

-"Achète-nous, achète-nous donc !"

La marchande, une paysanne, prit le jeune homme à l'écart et lui murmura : 

-"Ce sont là des pommes comme on n'en voit nulle part. Il suffit à un malade d'y mordre pour être aussitôt guéri. Mes pommes sont certainement la merveille que tu cherches."

-"Oh ! donne-m'en une, supplia Juan, une seule, toi qui en as une centaine, et je ramènerai ta charrette à la ferme. "

La paysanne y consentit.

Quand le temps fut venu, les trois frères se rencontrèrent sur la colline où ils s'étaient séparés. Seul Paco, le plus jeune, n'était pas encore là. Manolo sortit alors son petit miroir, l'agita, et voici que Paco y apparut et dit : 

-"Ne m'attendez pas, car ce que j'apporte est lourd et je n'avance que lentement. "

Finalement, Manolo eut l'idée de regarder dans son miroir ce qui se passait à la maison. Il agita de nouveau le miroir et celui-ci brilla clair dans le soleil. Mais que virent-ils ? Hélas ! Dans un lit blanc gisait la jeune fille, malade à mourir, la belle enfant pour qui ils s'étaient mis en quête de merveilles. Et c'est leur propre père qui, par le truchement du miroir, les suppliait: 

-"Revenez, mes enfants, elle se meurt !"

C'était le moment ou jamais pour Pépé d'utiliser son tapis volant. Il l'étendit. Tous trois y prirent place et Juan tira la pomme de sa poche. Le carrosse aérien fila comme une flèche et les amena à destination. La jeune fille goûta la pomme et fut aussitôt guérie. 

-"Je vous rends grâce, dit-elle, mais je ne puis prendre pour mari aucun de vous, car vous prétendez tous les trois que c'est à votre merveille que je dois la vie : le miroir qui vous a appris que j'étais malade, le tapis qui vous a si rapidement transportés et la pomme à laquelle je viens de mordre." 

Paco arriva enfin tout essoufflé car il rapportait d'Orient un très beau rosier. Et c'est dans le parfum enivrant des roses que la jolie fille embrassa le plus jeune des quatre frères et qu'elle dit en souriant: 

-"Une seule de ces roses est la plus magnifique des merveilles... et d'ailleurs, c'est Paco que j'ai toujours le mieux aimé !" 

On pensera qu'elle aurait bien pu le dire tout de suite. Oui, mais, dans ce cas, que serait devenu notre conte ?


Contes et légendes d'Espagne (contes d'ici et d'ailleurs) 















vendredi 13 octobre 2017

Pâtisseries



Quelques douceurs pour votre week-end. Vous avez l'embarras du choix ! J'ai salivé en faisant cet article, car je suis très gourmande !

3 marque-pages de Catherine Martini. Elle transpose ses illustrations sur de nombreux supports, elle en fait même des grilles de broderie.



auxquels je rajoute un marque-page envoyé par FRANCINE





Merci Francine !



Un enfant devant la boutique du pâtissier. Il écrase son nez contre la vitrine. Il contemple les gâteaux. Fraisier, tarte aux pommes, Paris-Brest, charlotte aux framboises, délice aux poires. Il sait tous les noms, il connait toutes les saveurs.

Mais il n'a pas le droit.
De manger des gâteaux.
Trop gros.
Les gâteaux.

Et lui aussi.
A dit le médecin.

FAIRE ATTENTION. REGIME. NOURRITURE EQUILIBREE. DES LEGUMES, DES FRUITS.

Pas de gâteaux.

Mais moi j'aime les gâteaux, dit l'enfant, le nez collé à la vitrine. J'aime les gâteaux, j'aime les gâteaux, je m'en fiche d'être gros.

Il recule d'un pas, essuie d'un revers de manche la trace laissée sur la vitrine. Et sourit.

Quand je serai grand, je serai pâtissier, dit-il.


Bernard Friot (livre "la bouche pleine")



Bon appétit !









mardi 10 octobre 2017

Mer


Après la promenade sur les côtes bretonnes, pour rester dans le thème de la mer, un petit marque-page que j'ai brodé. Les lettres sont en forme de coquillages, mais on ne voit pas très bien sur la photo, et j'ai rajouté une mouette.



 Les 2 grilles viennent du livre "inspirations marines au point de croix" de Véronique Enginger.





       Le coquillage


Ronfle coquillage,
Où l’on entend tout le bruit de la mer,
Vague par vague,
Où l’on entend marcher les petits crabes,
Où l’on entend mugir le vent amer. 


Ronfle coquillage !
Ah ! je revois tous les bateaux de bois,
Les voiles blanches
Claires comme un matin de beau dimanche
Ailes de la joie. 


Ronfle coquillage !
En toi je retrouve les beaux jours vivants,
Où les mouettes claquaient au vent,
Dans un grand ciel bleu gonflé de nuages,
De nuages blancs, signe du beau temps. 


Ronfle coquillage ! 


Maurice Fombeure









samedi 7 octobre 2017

Lande bretonne



Quelques photos de ma chère côte bretonne prises cet été. Toute la lande était fleurie d'ajoncs et bruyères, rendant le paysage encore plus beau

Ces photos ont été prises à la pointe de Dinan, dans la Presqu'ile de Crozon 


Tout est rose à perte de vue sur la côte





Assieds-toi un instant et respire ce vent
Qui nous vient de la mer.
Il a le goût du sel, le sucre de l'ajonc,

La douceur des bruyères...
Et quand tu seras loin si ton coeur se resserre,
Prends dans les souvenirs que gardent tes poumons
La saveur des parfums alourdis de la terre,
Comme une inspiration.


Aurélie Prouff (livre"où vivent les filles de la pluie") 




Vue sur la Pointe de Pen-Hir avec ses tas de pois






Nous approchons du "château" de Dinan


Le voilà !



Et toujours la lande en fleurs tout autour de la pointe




Bonne journée !












jeudi 5 octobre 2017

Voyage



Cette année encore, des blogueurs (113 !) se sont donnés le mot, sous l'initiative de QUICHOTTINE (dont j'adore les histoires), pour écrire et illustrer un livre, dont tous les droits d'auteur et bénéfices iront à l'association "rêves", qui réalise les rêves des enfants malades. 

Celui-ci est le 5eme livre ainsi réalisé, après ces 4 livres(toujours disponibles)


Cette année, nous partons en voyage





 en voici la présentation
  

"Recueil composé de 118 récits, poèmes, nouvelles et images, conçus par 113 auteurs et illustrateurs (dessinateurs, peintres, photographes) dont le plus jeune a 7 ans, réunis autour d'un même thème, un même projet.

Ce singulier "Voyage", un Voyage pluriel, nous emporte à travers leur imaginaire, leurs rêves.

Nous rêvons... mais notre rêve ne sera pas inutile.

Les droits d'auteurs et bénéfices réalisés grâce à nos ventes sont entièrement reversés à l'association Rêves.

Association Rêves : 141 allée de Riottier - CS 7007 Limas - 69651 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE Cedex.
(http://www.reves.fr/)"




Alors si vous voulez faire un beau geste, vous pouvez le commander chez 
The Book Edition ICI
Vous pouvez aussi en parler autour de vous, et par l'intermédiaire de vos blogs, ou sur les réseaux sociaux si vous ou vos proches les utilisez.
Plus il y aura de commandes, plus il y aura d'argent pour faire le bonheur d'enfants.
                      
                                Merci beaucoup à vous tous!













lundi 2 octobre 2017

Conte hongrois

Quelques marque-pages de Hongrie, rapportés par une de mes filles. 

 

 

Les 2 premiers sont en papier cartonné, le troisième est brodé.              

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                             Une femme bien appréciée (conte hongrois)


Il était une fois un couple. Pendant que l’homme travaillait aux champs, sa femme s’occupait du ménage à la maison. Mais un jour, il trouva qu’il en faisait déjà assez, et il commença à dire à sa femme:

«Je travaille dur dans les champs pendant que tu traînes toute la journée à la maison.»


Une autre fois il lui dit:


«Je suis très fatigué contrairement à toi, qui ne dois pas l’être puisque tu n’as pas grand chose à faire à la maison.»


La femme en avait plus qu’assez et décida de ne plus écouter les reproches de son mari. Elle lui annonça qu’à partir du lendemain c’est elle qui irait travailler aux champs où elle ferait de son  mieux.

Ce fut ainsi. Le matin, elle mit sur son dos sa besace et sa houe, elle prit sa gourde dans sa main et dit à son mari:

«Reste à la maison et fais le travail d’une femme au foyer pendant que je laboure la terre. Aujourd’hui il faut cuire du pain, puis il faut baratter la crème fraîche pour avoir du beurre. La poule est avec ses poussins, il faut faire attention afin que le milan noir ne les emporte pas. Une poule couve des œufs  sous le lit. Fais attention à ce qu’elle mange, qu’elle boive et qu’elle ne casse pas ses œufs.»


Elle s’en alla. L’homme était heureux d’être seul, sans sa femme. Il alla voir le cordonnier pour fumer une pipe, c’était plus amusant d’être à deux que seul.

Ils papotaient, ils papotaient quand l’homme constata que le temps avait passé, il était déjà presque midi et il ne faisait rien : ni le levain pour le pain, ni autre chose. Il se précipita donc à la maison. Il faut savoir qu’avant de partir de chez lui, il avait attaché les pattes des poussins avec une ficelle pour qu’ils restent ensemble et pour que le milan noir ne les emporte pas. Un souci de moins, la ficelle fera l’affaire, pensa-t-il.

Mais en rentrant à la maison il constata qu’il n’y avait plus un seul poussin parce que le milan noir qui n’en voulait qu’un seul,  avait tout emporté car ils étaient tous attachés.

Que faire? Par où commencer? Il aurait dû tamiser la farine et s’occuper de la crème fraîche. Il se mit à tamiser et pour avancer plus vite, il suspendit la cruche par son anse avec un torchon en pensant que les gestes de tamisage aideraient à baratter la crèche fraîche. Mais bon, il fallait déjà pétrir la pâte pour le pain et la crème fraîche n’avançait même pas.

Il alla chercher un peu d’eau. La farine manquait, il devait aller en chercher. Dans sa précipitation, la cruche heurta le montant de la porte, et la crème fraîche coula partout : sur le mur et par terre. Il passa tout son temps à s’occuper de la crème fraîche. Ce n’était pas grave, se dit-il, mais il fallait pétrir tout de suite la pâte car le coucher du soleil n’était plus loin. Il mélangea comme il pouvait les ingrédients : le peu de crème qui lui restait, et la farine. Il n’avait pas le temps d’attendre que le four soit chaud, il mit tout de suite le pain à cuire.


Il retenait son souffle et il ferma pendant quelques secondes les yeux quand il pensa à la poule qui devait être sous le lit et qu’il ne voyait pas sur ses œufs. Il se pencha pour la regarder. Il ramassa rapidement une vingtaine d’œufs, il les mit dans le panier, et il s’installa doucement dessus. S’il n’y a pas de poule, il couvera les œufs, lui-même, pensa-t-il.


 Le soir, en rentrant chez elle, sa femme trébucha sur les morceaux de la cruche, et dit:

«Alors, qu’est-ce que c’est que ça?»


Elle vit la crème fraîche qui avait coulé par terre. C’était déjà un mauvais signe. Elle alla voir la poule et les poussins. Pas de poussins ! Elle alla voir le four, et en ouvrant sa porte elle vit que la pâte coulait. Elle referma alors vite la porte du four. Le pain aussi était raté, constata-t-elle. Elle cria alors:


«Où es-tu? Où es-tu?»

«Cot-cot, cot-cot-codêêêk», répondit une voix.
«Hé, toi, où es-tu? Que se passe-t-il ici?» dit la femme.
«Cot-cot, cot-cot-codêêêk.»

Elle s’approcha du lit, regarda dessous, et elle vit son mari assis sur les oeufs.


«Ah, toi! malheureux! Que fais-tu ici?» demanda-t-elle.


«Que veux-tu que je fasse ! Le milan noir est passé par là, et il a emporté les poussins, la poule a cassé ses œufs. J’assume, je suis responsable de tout ce qui s’est passé. Je dois couver coûte que coûte moi-même les œufs.» dit-il.


Finalement, il se leva, et il éprouva une estime infinie pour sa femme. Il comprit qu’elle avait beaucoup de tâches à faire à la maison : tenir propre toute la maison, laver le linge, cuire le pain. Tout cela servait au confort de leur ménage.


Dès ce jour, il ne fit plus aucun reproche à sa femme, au contraire, il avait la plus grande estime pour elle.


Ils vivent encore aujourd’hui s’ils ne sont pas morts entre temps.



 Conte hongrois




broderie hongroise traditionnelle