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Bienvenue chez moi.
Je vous y montre mes marque-pages, mes broderies, quelques photos, et les poésies et contes que j'aime.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Vous pourrez voir mes collections diverses et broderies déjà publiées sur mon ancien blog ICI

jeudi 30 septembre 2021

Rose

 

Voici un marque-page que j'ai trouvé chez Givre de lune

 


 

 avec une jolie fleur en perles


 

                            Une rose


Cette rose vivait au-dessus du jardin,
N’ayant, sur son front pur, qu’une âme pour aigrette,
Et ne comprenant rien à la foule secrète
Qui se cachait le soir et courait le matin.

Aspirant à l’étoile et fuyant le ravin
Il lui fallait le ciel pour appuyer sa tête…
Cette rose vivait au-dessus du jardin,
N’ayant, sur son front pur, qu’une âme pour aigrette.

Elle n’avait jamais, pour lire le destin,
Effeuillé le cœur d’or d’une humble pâquerette ;
Elle n’avait jamais, penchant son cœur lointain,
Vu trembler l’herbe folle ou l’herbe d’amourette…
Cette rose vivait au-dessus du jardin.

 

      Rosemonde Gérard

 

 


 

 

 

 


lundi 27 septembre 2021

Broderie mandala celtique



Je vous présente aujourd'hui une broderie intitulée mandala coeurs, aux couleurs des broderies bigoudènes, d'après une grille de la créatrice CREADES


Les différentes avancées

La voilà finie


J'avais un reste de tissu orange dans mes boites, aussi j'ai décidé de monter la broderie en coussin (36cm/36cm)



Un petit conte breton pour l'accompagner (Le diable est très présent dans les contes bretons, ainsi que la mort)


                                       La noce de Ponca

A Ponca, en cette soirée d'octobre, la noce bat son plein. Un fermier du village marie sa fille.

La nuit tombe vite. Déjà, des lampes s'allument un peu partout, dans la cuisine de la ferme, sous les bâches où l'on commence seulement à desservir les tables du repas de midi, et aussi dans la rue (on appelle ainsi la cour de la ferme) où les couples se préparent à danser sur les airs que leur jouera le sonnou.

Sacré sonnou ! Depuis le matin, il étire son accordéon pour apporter de la gaieté à la fête. Il a accompagné le cortège dans ses déplacements et pendant tout le repas, il a contribué à l'animation de la noce. Il continuera toute la soirée et une partie de la nuit, prenant à peine le temps de se restaurer.

Les parents de la mariée ont l'air très heureux du déroulement de la fête. Il a fait beau toute la journée. C'est un bon signe. Les jeunes mariés seront heureux en ménage...
Mais il y a eu aussi le repas. Et quel repas ! Bœuf gros sel, fricassée, veau aux pruneaux, poulets rôtis. Quelle ambiance à l'arrivée des poulets !

- "Nous mangerons tous les poulets, avec la vache, avec la vache. Nous mangerons tous les poulets avec la vache et le baudet" chantaient les cuisinières. Tous les invités ont repris en chœur. La vache et le baudet n'ont pas été mangés, mais des poulets, il n'est resté que les os ou presque. Accompagné d'un cidre bien gouleyant, tiré d'un fût spécialement mis en perce pour la circonstance, le repas a été particulièrement apprécié des convives. Les langues sont maintenant déliées. Ce sont de grands gestes, de grandes tapes amicales entre parents heureux de se retrouver. On discute, on rit haut et fort.

Un grand cercle se forme bientôt au milieu de la rue. Debout sur le fond d'une cuve de bois qui lui sert d'estrade, le sonnou entame une ronde. Les mariés et les invités, jeunes et vieux, prennent rapidement la cadence et s'essoufflent bientôt au son de l'accordéon, tandis que les retardataires forment la haie autour des danseurs et que les premiers curieux, les "chiens de noce", font leur apparition.

On appelle ainsi ces gens qui ne sont pas invités à la noce. Ils viennent le soir parce qu'ils aiment danser, et aussi parce qu'ils espèrent profiter du souper. Personne n'y prête attention. Il y a déjà tant d'invités à ce mariage que beaucoup se connaissent à peine.

L'heure est à la danse. Les polkas et les scottishes ont pris le relais des rondes. On chante, on rit, c'est la fête. Des aïeules, appuyées sur la canne de leur parapluie, ne perdent rien du spectacle. Elles ont le sourire, mais sans doute au fond du cœur la nostalgie de leur jeunesse. Elles étaient alors célibataires et ne manquaient aucune occasion de danser. Ce soir, elles regardent.
C'est le cas aussi d'une jeune maman qui porte son enfant dans ses bras, un enfant qui ne fait que pleurer, et dont les cris redoublent à chaque fois qu'un couple de danseurs, qu'elle a remarqué, passe devant eux. Elle connaît la cavalière, une invitée proche de la famille, mais pas le danseur : peut-être un "chien de noce".
Il est habillé dans des vêtements aussi sombres que la nuit et on dirait que les maigres chandelles chargées d'éclairer la rue ne font qu'accentuer son air mystérieux.

Le couple n'a manqué aucune danse et ne s'est jamais séparé, même lorsque le sonnou a crié - "Changez de cavalière !" Et cela, malgré les invitations plusieurs fois réitérées depuis le début de la soirée. Le couple n'a pas bronché. C'est bien ce qui intrigue les spectateurs de la danse.

L'un d'entre eux se rend compte que le danseur a un pied bizarre, comme un pied de bœuf. Il fait part de sa découverte à ses voisins et rapidement toute la haie des spectateurs en est avisée. C'est la surprise ! Tandis que la danse continue, on avise les parents des mariés.

- "C'est sûrement le diable pensent-ils. Il faut prévenir Monsieur le Curé."

Au presbytère où se sont rendus deux invités chargés de le mettre au courant, Monsieur le Curé se fait raconter l'affaire. Il décide aussitôt d'envoyer son jeune vicaire à Ponca pour exorciser le diable - si c'est lui - qui assiste à la noce. Le vicaire prend son étole, son livre de prières et arrive rapidement sur les lieux.

Le diable l'a bien aperçu à son arrivée :


"
- Tu viens pour m'exorciser, lance-t-il au jeune abbé. Tu as la barbe trop jeune, je ne partirai pas!"

Et malgré les prières prononcées par le prêtre, l'homme au pied de
bœuf ne s'en va pas. Au contraire, il continue à danser comme si de rien n'était.
Le vicaire n'a pas d'autre solution que de retourner au presbytère et d'en faire part à Monsieur le Curé.

- "On va bien voir s'il ne part pas !" dit ce dernier pris d'une sainte colère tandis qu'il arrive à son tour à Ponca. Il n'a même pas besoin de réciter ses prières habituelles.

- "Oui, je veux bien partir, déclare le diable, mais je ne partirai qu'en vent et tempête."

Un fort vent d'ouest se lève à ce moment sur le domaine de la Provostière tout proche et dans un grand mugissement passe au-dessus de Ponca. Le diable est happé par le tourbillon et disparaît en direction de la ferme du Gué. Profitant de la confusion, sa cavalière s'éclipse dans l'obscurité de la nuit.
On dit que personne ne l'a jamais revue au pays.

On dit aussi que dans les jours suivants, des gens ont trouvé dans le domaine des Chesnots des traces de pied de bœuf qui se dirigeaient vers Ponca. C'était sans doute celles laissées par le diable lors de sa venue à la noce.

On a beaucoup parlé de cette histoire dans les chaumières de Guipry et de la région... et on continue d'en parler.

Contes populaires bretons
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

jeudi 23 septembre 2021

Automne

 

 


 

Hier, l'automne a pointé le bout de son nez. Mais nous avons eu un superbe temps estival !

C'est le moment de publier ces deux marque-pages de feuilles

 


 

 

                L'aube est moins claire

 L'aube est moins claire, l'air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l'azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s'en va d'un pas précipité !
Il semble que nos yeux, qu'éblouissait l'été,
Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.

Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L'automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part.
Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu'un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d'ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées !

Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ?

Victor Hugo 

 

image pixabay

 







lundi 20 septembre 2021

Oiseaux

 

Après le paon, restons avec les oiseaux

 
 

 

 

Il y a peu, je regardais un jeu télévisé, et la question était : "Quel mot contient toutes les voyelles de l'alphabet, sauf le y ?" 

J'ai eu beau cherché, je n'ai pas trouvé. Et bien c'était oiseau !

 

         L'oiseau

L'oiseau porte sur son dos
Le a, le i, le o
L'oiseau l'as-tu vu
Tient aussi le e et le u
L'oiseau déploie ses ailes
Avec un s
Il rapporte les voyelles
De son voyage en Grèce

Etourdi
L'oiseau rentre au nid
Etourdi
L'oiseau oublie
Que dans son bec
Il aurait pu
Prendre l'y
A,E,I,O,U
L'oiseau n'y pense plus...

Gilles Feré (livre "Les mots décollent")



 


 

 

 

 

 

 

 

jeudi 16 septembre 2021

Plume de paon

 

 


 

                           Une belle plume de paon sur ce marque-page

 


 

 

 

       La plume de paon

Sur le chapeau de grand-mère
Danse une plume de paon
Balance d'avant en arrière
ça fait rire tous les gens

Plume de paon
Pan sur la plume
S'envolera
D'un coup de vent

J'ai informé ma grand-mère
Que cette plume de paon
Faisait jaser les commères
Faisait rire à ses dépens

Ma grand-mère dit
"Peu m'importe
Ce que pensent tous ces gens
J'aime bien ce que je porte
Et tant pis pour les passants"

Un jour de grande tempête
La plume s'est envolée
Elle est tombée sur ma tête
Alors j'ai bien rigolé

Plume de paon
Pan sur la plume
S'est envolée
D'un coup de vent
Plume de paon
Je prends ma plume
Et j'en écris
Ce petit chant

Bernard Pithon

 



 

 

 

 

 

lundi 13 septembre 2021

Ajoncs

 
Après le Cap de la Chèvre (ICI) restons encore en Bretagne

 

 




L'ajonc est une fleur que l'on trouve beaucoup en Bretagne, dans les campagnes, sur les talus, et sur la lande en bord de mer, souvent accompagné de bruyères.

Mes photos ont été prises sur différentes pointes du Finistère lors de mes balades

 








        Fleur de Bretagne

La fleur d'ajonc est si sauvage,
Si fière dans sa robe d'or
Que la parure de l'Armor
Ne peut grandir sous un bocage.
Elle domine les rochers
Sur les pentes des Monts d'Arrée
Et pour le celte elle est un gage
De joie et de fidélité.

Notre duchesse d'Armorique
Pour enrichir les ciselures
De trois lys d'or sur champ d'azur,
Auprès des armes héraldiques
Fit graver en haut du blason
Du royal et noble écusson
L'emblème du pays celtique,
Le sceau sacré d'un brin d'ajonc.

La tulipe pousse en Hollande,
L'édelweiss croit sur les sommets,
Autour de ses moulins Daudet
Avait fait fleurir la lavande.
Au pays des clochers à jour,
Coiffes et robes de velours
Ont rendez-vous dessus la lande
Avec la fleur de nos amours.

Pierre Kerebel (livre chant des elfes)

 

 


 

 

 

 

 

 

 


jeudi 9 septembre 2021

Cap de la Chèvre

 

Une balade du mois de juillet :

Le Cap de la Chèvre est une pointe de la presqu'ile de Crozon dans le Finistère

  

Comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour mieux les voir

 Le Cap vu de la pointe du Millier à côté de Douarnenez


 

C'est un lieu stratégique de surveillance maritime et aérienne, avec le sémaphore de la marine nationale


Un mémorial de l'aéronautique navale, représentant une aile d'avion brisée, est dédié aux marins morts en service aérien commandé 


 

Le Cap offre un superbe panorama à sa gauche sur la baie de Douarnenez et la pointe du Raz et l'ile de Sein et vers sa droite, sur la pointe de Pen-Hir et ses tas de pois, sur la pointe St Matthieu et les iles de Molène et Ouessant quand le temps est favorable

baie de Douarnenez



 les tas de pois





Sur la partie sud du Cap se trouve la pointe de Saint Hernot ou ile Vierge. Sur le chemin côtier qui domine la falaise, on découvre un paysage de pins maritimes, de bruyères et d'ajoncs, et de splendides eaux turquoises par endroits


l'eau y est vraiment superbe, ce turquoise est un régal pour les yeux ! (mieux en vrai qu'en photo)



le chemin passe devant une petite crique, la plage de l'ile vierge, avec sa grotte (très nombreuses dans les falaises de la région)











On découvre ensuite le fond de la baie de Douarnenez


avec au fond notre montagne armoricaine, le Menez-Hom, qui culmine à 330m d'altitude

pas de trucage de photos, c'est vraiment l'état et la couleur de la mer




 





 

et je finis par cette jolie rencontre