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Bienvenue chez moi.
Je vous y montre mes marque-pages, mes broderies, quelques photos, et les poésies et contes que j'aime.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Vous pourrez voir mes collections diverses et broderies déjà publiées sur mon ancien blog ICI

mardi 31 mars 2015

Madère



 Un petit tour au Portugal avec une carte et deux marque-pages que ma fille m'avait ramenés de Madère










Ayant déjà donné des explications sur Madère (ICI) et n'ayant pas trouver de texte sur cette île, je publie un conte portugais.




                                     Les amandiers de l'Algarve


Un jour, dans le sud du Portugal, en Algarve, un roi tomba amoureux d'une fille du nord de l'Europe. Cet amour était réciproque et le roi lui proposa de venir vivre en Algarve, où les hivers seraient plus doux. Les années passèrent et le bonheur semblait demeurer.

Pourtant, sur le visage de la princesse , on pouvait parfois deviner un air de tristesse. Le roi s'en aperçut et tenta de comprendre ce qui la chagrinait parfois.


En fait il lui manquait quelque chose. En effet, la jeune femme venait d'un pays nordique et la blancheur des tapis neigeux lui manquait à la longue.

Le roi décida alors, pour que le bonheur soit parfait, de faire immédiatement planter des milliers d'amandiers dans tout l'Algarve. Ainsi, dès que les amandiers seraient en fleurs, sa belle pourrait admirer cette magnifique et gigantesque étendue blanche, formée par les fleurs d'amandiers, lui rappelant la neige de son pays natal.

C'est ce qui fut fait ! Partout, des milliers de fleurs blanches, dès le mois de janvier, recouvrirent l'Algarve d'un fabuleux tapis blanc, ce qui rendit le sourire à la princesse.


C'est pour cette raison que l'Algarve est aujourd'hui le royaume des amandiers.












samedi 28 mars 2015

Marque-page brodé



Après une semaine plutôt ensoleillée, la pluie est de retour et annoncée pour tout le week-end.

Cette broderie sera de circonstance. J'avais trouvé mignonne cette petite fille avec son escargot, qui enfilait son ciré ! Je l'ai brodée en marque-page, et j'ai rajouté un petit parapluie !





Les grilles viennent du livre "Mon journal au point de croix" de Véronique Enginger et Sophie Bester-Baqué. 




       Le jardin mouillé 


A petit bruit et peu à peu,
Sur le jardin frais et dormant,
Feuille à feuille, la pluie éveille
L'arbre poudreux qu'elle verdit;
Au mur on dirait que la treille
S'étire d'un geste engourdi.

L'herbe frémit, le gravier tiède
Crépite et l'on croirait, là-bas,
Entendre sur le sable et l'herbe
Comme d'imperceptibles pas.

Le jardin chuchote et tressaille,
Furtif et confidentiel;
L'averse semble maille à maille
Tisser la terre avec le ciel.



Henri de Régnier (écrivain et poète français 1864-1936)



création MC


Et n'oubliez pas, ce week-end :















mercredi 25 mars 2015

Dame à la licorne


Je possède en marque-pages 2 des 6 tapisseries de la Dame à la licorne, l'odorat et l'ouïe
































Cette célèbre tenture de la Dame à la licorne a été tissé vers 1500, dans les Flandres, berceau de la tapisserie au Moyen-Âge. Cet ensemble, composé de six tapisseries, a été découvert en 1841, suite à la vente du château de Boussac qui abritait alors ces tentures. Depuis 1882, elles sont conservées au Musée du Moyen-Âge (Musée de Cluny, Paris)

Elles ont été tissées en fils de laine et de soie. L’ensemble est considéré, à juste titre, comme l’un des grands chefs-d’œuvre de l’art occidental. 

  Les identités de l'artiste et du commanditaire restent inconnues. Cette oeuvre aurait été faite pour un membre de la famille Le Viste, une famille bourgeoise lyonnaise de l'époque, comme l'indique les blasons présents sur la tenture, peut-être Jean, qui occupe une charge importante sous le règne de Charles VIII.

La dame de la tenture, au teint de lys, aux lèvres vermeilles et aux cheveux dorés, n’est pas le portrait d’une femme qui vécut dans l’entourage des Le Viste, mais l’incarnation de la femme idéale selon les critères médiévaux. 

Beaucoup de spécialistes et d'historiens ont étudié les différentes scènes de cette tenture. Tous sont unanimes sur la signification des cinq premières tapisseries : c'est la représentation des cinq sens : 


Le Goût : la Dame prend dans un drageoir, tenu par sa servante, une dragée. Le Goût est aussi représenté par le singe, en bas, qui amène cette confiserie à sa bouche. 




L'Odorat : la Dame tresse un collier de fleurs parfumés. 




L'Ouïe : La Dame joue de l'orgue pendant que la servante actionne les soufflets. 




Le Toucher : La Dame prend délicatement la corne de la licorne de sa main gauche. 



La Vue : La Dame tient un miroir dans lequel se reflète la tête de la licorne. 




La signification de la dernière tapisserie reste plus mystérieuse. 

" A Mon Seul Désir ", tel est le nom attribué à cette merveilleuse tapisserie. Sur cette pièce, la Dame remet dans le coffre à bijoux le collier qu'elle portait sur les autres tapisseries. La signification la plus souvent retenue est celle du refus de la tentation, et de la renonciation aux cinq sens précédemment énoncés. 















lundi 23 mars 2015

Aquarelles



Voici 2 jolis marque-pages d'aquarelles que m'a envoyés ISABELLE















             
















 

Merci Isabelle !





            Aquarelliste


A mademoiselle Yvonne M.

Yvonne sérieuse au visage pâlot
A pris du papier blanc et des couleurs à l'eau
Puis rempli ses godets d'eau claire à la cuisine.
Yvonnette aujourd'hui veut peindre. Elle imagine
De quoi serait capable un peintre de sept ans.
Fera-telle un portrait ? Il faudrait trop de temps.
Et puis la ressemblance est un point difficile
A saisir, il vaut mieux peindre de l'immobile.
Et parmi l'immobile inscrit dans sa raison

Yvonnette a fait le choix d'une belle maison
Et la peint toute une heure en enfant douce et sage.
Derrière la maison s'étend un paysage
Paisible comme un front pensif d'enfant heureux,
Un paysage vert avec des monts ocreux.
Or plus haut que le toit d'un rouge de blessure

Monte un ciel de cinabre où nul jour ne s'azure.
Quand j'étais tout petit aux cheveux longs rêvant,
Quand je stellais le ciel de mes ballons d'enfant,
Je peignais comme toi, ma mignonne Yvonnette,
Des paysages verts avec la maisonnette,
Mais au lieu d'un ciel triste et jamais azuré
J'ai peint toujours le ciel très bleu comme le vrai.


Guillaume Apollinaire.


 










 

vendredi 20 mars 2015

Printemps !



Aujourd'hui, c'est le printemps ! Pour le fêter, je vous offre ce marque-page fleuri





Rencontre avec le printemps


         Ce matin
Au détour du chemin
Je rencontrai le printemps
Vêtu comme un marquis, il avait mis
Des fleurs à son chapeau
Des fleurs à son manteau
Et même sur son dos.

Les unes blanches semées de rouge
D'autres mauves
Et d'autres rouges et d'autres bleues
Quelle joie c'était pour mes yeux !
Et je lui dis "Tu es merveilleux"
Et il me regardait
Et il riait, et il riait !
Et ses yeux étaient comme deux fleurs de lumière
Parmi toutes ces fleurs printanières.

Et il s'en fut par le chemin.

En chantant quelque chansonnette.
En sautant un peu sur un pied
Et puis un peu sur l'autre pied,
Comme font les enfants joyeux
Quand ils s'entraînent à quelque jeu.
Et je le vis disparaître au loin,

Avec des fleurs sur son manteau
Avec ses fleurs sur son chapeau.

Et il a ainsi parcouru le monde

Pimpant, joyeux et tout fleuri
Et le monde entier lui a souri.


Henriette Ammeux-Roubinet












mardi 17 mars 2015

Guillaume Apollinaire



Je vous avais déjà parlé de Guillaume Apollinaire et de ses calligrammes. (ICI)

Je vous en reparle aujourd'hui, car j'ai eu un autre marque-page de ce poète avec DANIELLE






 Merci Danielle !




          Le Pont Mirabeau


Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure.

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure.

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure


Guillaume Apollinaire







 



samedi 14 mars 2015

Broderie boite à thé



Pour continuer avec le thé, voici une boite à thé dont j'ai recouvert le couvercle avec une broderie, et qui servira pour la tombola de notre exposition de broderie en novembre









J'y ai rajouté du ruban et un petit charm théière.




                                        Ode au thé


La première tasse de thé humecte onctueusement mes lèvres et ma gorge.

La deuxième bannit toute ma solitude.

La troisième dissipe la lourdeur de mon esprit, affinant l'inspiration acquise par tous les livres que j'ai lus.

La quatrième chasse par mes pores la douleur des afflictions passées.

La cinquième purifie tous les éléments de mon être, ma chair et mes os.

La sixième m'ouvre le royaume des immortels.

La septième, ah que ne puis-je en boire davantage !

Je ne perçois plus le souffle du vent qui enfle mes manches.

Transporté par cette douce brise, je gagne les cieux.



Lu Ju  (poète chinois du VIIIeme siècle)






















jeudi 12 mars 2015

Café ou thé


Un petit café ou un thé, accompagné d'un petit dessert, ça vous dit ?

Avec des marque-pages envoyés par LAURE








































Merci Laure





Le café est le baume du coeur et de l'esprit
Guiseppe Verdi

Si l'on donnait du café aux vaches, on trairait du café au lait
Pierre Dac

Tous les matins, j'apporte à ma femme le café au lit. Elle n'a plus qu'à le moudre !
Pierre Doris



Un peu de thé tous les jours éloigne le médecin pour toujours
Proverbe chinois

Dans la vie, la gravité d'une situation est diminuée de moitié après une bonne tasse de thé
Proverbe anglais 

La femme et la bouilloire à thé se bonifient avec l'âge
Proverbe japonais




création MC













mardi 10 mars 2015

Bougies










      Bougie et chandelle


...Je suis peut-être la bougie
Qui éclaire tes nuits d'insomnie ?
Je suis peut-être la bougie
Qui alimente tes nuits de rêverie ?

Je suis peut-être une chandelle
Sise sur le coin d'une fenêtre
D'une maison de campagne ?
Je suis peut-être une chandelle
Mise sur la table de travail
Près de l'encrier du poète ?

Je suis peut-être cette petite lumière
Qui enlumine ce vieux parchemin ?
Je suis peut-être cette petite flamme
Qui brûle et brille dans ton silence ?


Guy Rancourt (poesie.webnet) 






















samedi 7 mars 2015

Korrigan moyenne pioche








                  Distribill Boléguéan, dit "moyenne pioche"


"Messieurs, mesdames, la visite continue ! Veuillez me suivre, s'il vous plaît et admirez la poupée sans tête ! A sa droite, à même le sol, le guéridon sans pieds ! A sa gauche la masse sans cognée. Dans cette vitrine que nous longeons à présent, vous observerez le stylo sans plume ! les souliers sans semelles ! et la perruque sans cheveux ! Et maintenant messieurs, mesdames, au mur, cet animal empaillé, Fri...Fri...Fridu - excusez mon émotion - mon fidèle basset. Je le perdis entier, il me revint sur trois pattes, sans queue ni poils ! et coula des jours heureux auprès de moi jusqu'à tout naturellement trouver sa place au musée des objets incomplets. Messieurs, mesdames, la visite est finie, n'oubliez pas le guide ! Je vous remercie."

Joss reconduit son petit monde vers la sortie. Ce musée, c'est dans sa vieille brocante qu'il l'a aménagé. Enfin il m'aperçoit :

-"Professeur ! Vous ici ? Quelle bonne surprise ! Entre nous, vous la connaissez pourtant par coeur ma drôle de collection..."

-"Certes, Joss, certes, mais vous le savez, je ne me lasse pas de vous écouter. Et je ne doute pas que, cette fois encore, vous me ferez l'amitié d'une petite visite privée."

Son oeil pétille comme une bulle de cidre doux. J'ai un peu honte. Au seul prix de ma fausse naïveté, je vais entendre, ce que, à ses visiteurs, il se garde bien de raconter.

-"Eh bien voilà, professeur, nous autres brocanteurs, vous l'imaginez, des objets, on en voit passer : des gros, des petits, des longs, des courts, du plus léger au plus lourd. On en perd aussi beaucoup, forcément. Moi, ça ne m'a jamais empêché de dormir. Jusqu'à ce que j'égare ce superbe cornet à pistons dont jouait mon grand-père. Toute la nuit, j'y ai pensé...Professeur, sur mon honneur, au matin, il était là ! Au pas de ma porte. N'y manquaient que les pistons..."
 

-"Les pistons, Joss ?"

-"Exactement professeur ! Et ce n'était qu'un début. Depuis, que je perde la moindre babiole, il me suffit d'y penser pour la voir rappliquer...comment dire...? à moitié ! Vous le comprenez, c'est ainsi que m'est venue l'idée du Musée des objets incomplets."

Evidemment, il me serait facile d'expliquer à Joss de quoi il retourne : Distribill Boléguéan "lutin trouveur" moyennement performant, qui, trop content de faire réapparaître ce qui a été perdu, en oublie au passage la majeure partie. A cela, un seul remède : se concentrer sur la chose égarée dans ses moindres détails; au besoin les énumérer!

Bien sûr, je me tais. Je m'en voudrais que Joss n'ait plus matière à alimenter son musée...

Quelle ne fut mon angoisse quand, quelques jours plus tard, Joss m'apprenait avoir malencontreusement semé son épouse lors d'une promenade en forêt. Aussitôt je m'étranglai :

-"Joss, prévenir la gendarmerie peut attendre ! Mais, je vous en supplie, mettez-vous immédiatement sous les yeux une photographie de votre moitié!"


livre "lutins à la mode de Bretagne" par le Professeur Le Brac















jeudi 5 mars 2015

Lecture


 Deux marque-pages lecture









               Le petit poème


Il faut caresser le petit poème
D'une main légère et qui pèse à peine,
Toujours dans le sens des plumes des ailes,

Pour l'apprivoiser, lui dire qu'on l'aime,
Que le ciel immense est son vrai domaine,
Qu'il est tendre et beau, que la vie l'appelle.

Il hésite un peu, l'attente est si belle,
Il frémit encor, le désir l'entraîne
Et s'envole alors le petit poème.


Jacques Charpentreau























 

mardi 3 mars 2015

Pandas



Voici un marque-page de pandas de ma collection




auquel je joins un autre envoyé par CHARMILLE





 

Merci Charmille !


                    
     
                                 La légende du panda


Autrefois, les pandas étaient tout blancs. Mais un jour, ils allèrent à un enterrement. En signe de deuil, ils avaient pris de la cendre dans leurs mains. 

Comme ils étaient très tristes, ils se frottèrent les yeux pour essuyer leurs larmes. 

Pour se consoler, ils s'entourèrent de leurs bras.

Ils se bouchèrent les oreilles pour ne pas entendre les pleurs.

Et depuis ce jour, les pandas sont blancs...et noirs.


légende chinoise