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mercredi 27 avril 2016

Japon



Deux marque-pages peints sur du bois très fin, venant du Japon


côté recto





côté verso




                                Le pouvoir de la poésie


Il fut un temps au Japon où certaines écoles bouddhiques stigmatisaient la poésie comme une occupation mondaine, un passe-temps superflu qui faisait obstacle à la pratique de la Voie.

Dans un monastère bâti sur les pentes du Mont Hiei qui surplombait le lac Biwa, un novice féru de poésie, plutôt que de psalmodier ses prières, se récitait des vers de grands poètes à longueur de journée. Eshin, le supérieur des lieux, un maître confirmé du Tendai et un propagateur de la doctrine de la Terre Pure d'Amida, particulièrement strict et ascétique, eut vent de cette fâcheuse marotte. Il tança donc le jeune moine à ce sujet, l'enjoignant d'abandonner cette habitude profane et de se consacrer à l'étude des soutras et à la récitation du nembutsu. Mais les condisciplines de l'amateur de poésie rapportèrent qu'il n'avait pas renoncé à sa manie sacrilège. Le maître décida donc de surprendre lui-même le fautif en flagrant délit et de le renvoyer illico chez ses parents.

Un soir, alors que le novice impénitent était sorti sur la véranda pour admirer le ciel empourpré qui se reflétait dans le miroir du lac, le révérend Eshin le suivit à pas de loup, certain qu'il allait pouvoir bientôt lui régler son compte.

Devant le spectacle d'une barque tranquille qui glissait sur l'eau, le novice déclama ce poème de Mansei tiré du Manyoshu, le "Recueil des dix mille feuilles", la plus ancienne anthologie du Japon :

"La vie dans ce monde
A quoi la comparerai-je ?
Sinon au sillage
D'une barque qui s'estompe
Dans la lumière de l'aube."

Bouleversé par ces vers sublimes, l'austère maître de la Loi fondit en larmes et connut une telle intensité d'Eveil qu'elle lui ouvrit les portes d'une dimension qui jusque-là lui était fermée.

Par la suite, non seulement Eshin encouragea son disciple à continuer de réciter des poèmes, mais il se mit à en écrire lui-même.


Contes des sages du Japon de Pascal Fauliot




















26 commentaires:

  1. coucou Brigitte
    On reconnait de suite la finesse du travail d'art Japonnais
    j'aime beaucoup .
    gros bisous et bon mercredi
    MITOU

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  2. Magnifique page, Lilwenna.
    j'aime autant ces marque-pages que le conte. Superbe moment partage.
    Merci pour tout.
    Bisous et douce journée.

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  3. Ils sont très beaux ces marque pages et le conte aussi merci Brigitte
    Douce journée & gros bisous

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  4. Merci Beaucoup Lilwenna pour ce bel article , tes marque pages sont sublimes
    Gros bisous et belle journée

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  5. la tour de Tokyo je crois, et Fujisan, ces marque-page sont fins, on a plus envie de les mettre en vue que de les cacher dans un livre :); l'histoire qui suit est très intéressante, je ne connais pas ce livre, mais tu me donnes envie de le lire; la poésie japonaise est très belle, si concise et expressive à la fois.

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    1. J'avais trouvé ce livre dans ma médiathèque, où il y a beaucoup de livres de contes (dans le rayon jeunesse)

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  6. Coucou
    Ils sont très beaux !!
    Bonne fin de journée

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  7. Merci Brigitte pour ce partage; deux beaux marque-pages et un beau conte... C'est parfait!
    Gros bisous

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  8. Le pouvoir de la poésie ... le pouvoir des mots fait soulever des montagnes !
    Les marque pages en bois ont toujours un certain charme !
    Mes bises frisquettes Lilwenna pour une Bonne fin d'aprèm' bien au chaud par chez nous !
    Nicole

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    1. Bonne soirée frisquette chez moi aussi ! Bisous Nicole

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  9. Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours – de poésie, jamais. Charles Baudelaire
    Très belle soirée à toi. Pensées amicales

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    1. Je ne connaissais pas cette phrase de Baudelaire. Pourtant c'est mon poète préféré avec Victor Hugo.
      Je ne pourrais pas me passer de poésie, mais pas vraiment non plus de manger pendant 2 jours, je suis gourmande !
      Bisous et bonne soirée à toi

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  10. Magnifiques ! Cela change de ceux en papier cartonné :o)

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    1. Ils sont beaux, mais ils sont très fragiles aussi.

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  11. Quel joli et délicat travail
    Bonne fin de semaine

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  12. c'était la première fois que je mangeais de la tartiflette....Bon week-end à venir

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  13. Bon 1er week-end du premier mai à toi. Bisous

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