Quelques marque-pages de femmes lisant sous les arbres. J'en avais déjà publié une première série ICI
Une bonne fortune
Il ne faudrait pourtant, me disais-je à moi-même,
Qu'une permission de notre seigneur Dieu,
Pour qu'il vînt à passer quelque femme en ce lieu.
Les bosquets sont déserts; la chaleur est extrême;
Les vents sont à l'amour l'horizon est en feu;
Toute femme, ce soir, doit désirer qu'on l'aime.
S'il venait à passer, sous ces grands marronniers,
Quelque alerte beauté de l'école flamande,
Une ronde fillette, échappée à Téniers,
Ou quelque ange pensif de candeur allemande :
Une vierge en or fin d'un livre de légende,
Dans un flot de velours traînant ses petits pieds;
Elle viendrait par là, de cette sombre allée,
Marchant à pas de biche avec un air boudeur,
Ecoutant murmurer le vent dans la feuillée,
De paresse amoureuse et de langueur voilée,
Dans ses doigts inquiets tourmentant une fleur,
Le printemps sur la joue, et le ciel dans le coeur.
Elle s'arrêterait là-bas, sous la tonnelle.
Je ne lui dirais rien, j'irais tout simplement
Me mettre à deux genoux par terre devant elle,
Regarder dans ses yeux l'azur du firmament,
Et pour toute faveur la prier seulement
De se laisser aimer d'une amour immortelle.
Alfred de Musset
Tout simplement merci pour ce moment de lecture
RépondreSupprimerBonne semaine @ venir
Très agréable ta page
RépondreSupprimerLire sous un arbre quel plaisir ...
Bises et bonne journée
Magnifique poème ainsi que de très beaux marque-pages.
RépondreSupprimerDouce semaine printanière à toi. Bisous
J'aime beaucoup ces marques-pages si doux au regard....
RépondreSupprimerBises de Mireille du sablon
Des femmes très stylées pour que ces marque- pages soient à la hauteur du poème et qu'Alfred de Musset soit fier de t'avoir inspiré.Bravo
RépondreSupprimerCette série et celle d'octobre sont magnifiques, douces et paisibles. Merci pour le partage !
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