Voici aujourd'hui quelques motifs celtiques que j'ai brodés en marque-pages il y a déjà un moment (grilles trouvées chez mamigoz)
La domestique du diable
Il était une fois une femme qui avait deux filles. L'une, qui était jolie comme une bonne Vierge, était bien aimée de sa mère qui la mettait à coucher dans une belle chambre, dans un lit bien souple. Pour l'autre, qui était laide, elle l'envoyait passer la nuit dans une vieille cabane au bas du jardin, sur une botte de paille.
Un soir que cette pauvre fille s'en allait tristement à sa cabane, elle rencontra un beau monsieur qui lui dit :
-"Bonjour, mademoiselle, où allez-vous comme cela ?"
-"Je m'en vais me coucher dans la petite cabane que l'on voit là-bas."
-"Oui, je sais que votre mère vous déteste comme les sept pêchés capitaux, et que vous n'avez guère de bon temps avec elle. Venez avec moi, vous ne manquerez de rien et vous serez heureuse."
-"Volontiers monsieur," répondit la jeune fille.
Et elle suivit le monsieur qui l'emmena dans son château. Le lendemain, le monsieur -qui était le diable- lui dit :
-"Dans ce château, il y a vingt chambres; je vous permets d'en visiter dix-neuf; mais je vous défends d'aller dans la vingtième."
Il lui remit les vingt clés, puis il partit pour trois mois. La jeune fille se mit à visiter les chambres, et quand elle fut arrivée à la vingtième, elle se dit : il faut que je la vois aussi.
Elle l'ouvrit, et vit sa marraine qui était assise dans un beau fauteuil, mais qui avait l'air triste.
-"N'est-ce pas toi ma filleule ?" lui dit-elle.
-"Oui, c'est moi."
-"Qui t'a amenée ici ?"
-"C'est le monsieur à qui appartient le château, et je me trouve bien ici."
-"Moi aussi, ma filleule, j'ai été heureuse pendant trois jours ici, mais maintenant cela a bien changé."
-"Vous n'êtes pas malheureuse pourtant, ma marraine, et vous devez être à l'aise dans ce beau fauteuil."
-"Pas autant que tu le crois; mets le bout de ton doigt, tout doucement, sur mon fauteuil, et tu verras."
La jeune fille obéit; mais elle se brûla comme si elle avait touché un fer rouge.
-"Ah ! Marraine, s'écria-t-elle, comme il fait chaud dans votre fauteuil !"
-"Tu seras bientôt aussi chaudement que moi, filleule, car tu as ouvert la vingtième chambre, malgré la défense de ton maître : C'est le diable, et pour te punir, il te chauffera."
-"N'y aurait-il pas moyen, ma marraine, de lui échapper ?"
-"Si, il y en a un. Il faut que tu partes de suite; tu rencontreras des personnes qui te demanderont où tu vas, tu répondras : je vais à la noce de ma soeur."
-"Merci marraine; adieu, je pars."
La voilà qui s'en va. Sur la route, elle rencontra beaucoup de personnes qui lui demandèrent où elle allait; à toutes, elle répondit : Je vais aux noces de ma soeur, et tous ces gens, qui étaient les domestiques du diable, la laissèrent passer. Elle était déjà loin du château, et il y avait longtemps qu'elle n'avait rencontré personne, quand elle vit un homme qui venait à sa rencontre.
Tant pis, se dit-elle, s'il me demande où je vais, je ne mentirai plus et je lui dirai d'où je viens et où je vais.
Quand il fut près d'elle, il lui dit :
-"Où allez-vous, mademoiselle ?"
-"Chez mes parents."
-"D'où venez-vous ?"
-"Du château du diable."
-"Ah, c'est justement vous que nous cherchons."
Il donna un coup de sifflet : au même instant, elle vit venir le monsieur qui l'avait emmenée, et qui lui dit :
-"Malheureuse ! Vous avez ouvert mon cabinet, malgré ma défense. Je vais vous mettre dans mon enfer !"
Et il la livra à ses domestiques qui devaient la ramener au château. Sur la route, elle invoquait la bonne Vierge et tous les saints du paradis, et les suppliait d'avoir pitié d'elle. Tout à coup, une flûte lui tomba dans la main et elle entendit une petite voix qui lui dit : Souffle dedans.
Elle souffla de toutes ses forces, et la flûte fit entendre un son qui fit dresser les cheveux sur la tête des diables; en même temps, il tomba sur eux une grosse pluie d'eau bénite. Ils s'empressèrent de laisser la jeune fille, et s'enfuirent en maudissant tous les saints.
La jeune fille continua sa route, et elle arriva chez ses parents, à moitié morte de peur. Mais comme de laide, elle était devenue belle, sa mère et sa soeur furent bien contentes de la revoir.
Livre "Trompette des fées" de Gérard Lomenec'h
(Conté en 1884 par Marie Marquer de Saint Cast, âgée de onze ans)
J'aime bien les broderies celtes il y a très longtemps j'en avait brodé une en orange et noir elle était chez mes parents je ne l'ai pas retrouvé. . . . Dommage
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé le conte.😉 le diable qui fait peur aux enfants!
Gros bisous et belle journée
Mitou
Quel conte orignal ! Je ne le connaissais pas du tout ! J'aime beaucoup ces broderies celtiques. J'avais un bracelet acheté en Bretagne, avec un motif celte et je ne sais plus du tout ce que j'en ai fait ! Bisous et un doux jeudi
RépondreSupprimerCes broderies celtiques sont toutes très belles
RépondreSupprimerCe conte comme toujours devait faire peur a nos petits ...sourires !!!
Bises
J'aime beaucoup ces broderies celtiques, tu as du les faire avec un fil de plusieurs couleurs.
RépondreSupprimerCe conte fait un peu peur mais il finit bien.
Bises du jour
Mireille du sablon
Oui j'ai utilisé un fil de plusieurs couleurs.
SupprimerBisous
De jolis broderies celtiques..Conte que je vais évité, la petite de 4ans a cauchemardé cette nuit.. Bisous.
RépondreSupprimerIls sont magnifiques tes marques pages, j'aime beaucoup les motifs, les fils dégradés sont magnifiques également et coup de ♥ tu t'en doutes pour celui avec les ♥ entrelacés.
RépondreSupprimerQuelle histoire ! merci pour le partage
Gros bisous et douce soirée
Bonjour Brigitte,
RépondreSupprimertes broderies celtiques sont très belles.
Bonne journée, gros bisous
De belles broderie celtiques et un conte qui finit bien.
RépondreSupprimerBonne fin de semaine à toi. Bisous
J'aime beaucoup ces broderies celtiques , tes marque pages sont magnifiques.
RépondreSupprimerUn vrai conte qui fait peur et qui finit bien , j'adore!
Belle soirée, bises Lilwenna
Très belles tes broderies !
RépondreSupprimerBizzz belle soirée
C'est un bien joli conte... et j'aime énormément tes marque pages ! Bravo !
RépondreSupprimerMerci pour ce partage.
Bisous et douce journée.
Un conte qui ferait fémir les petits mais il se termine si bien que l'on en oublie ses frayeurs (lol) !
RépondreSupprimerUn bel honneur du par chez toi avec tes jolies broderies celtiques .qui ont certainement une signification .
Belle semaine à vneir Lilwenna, j'espère avec le soleil ! bises de mon coin ch'ti ! Nicole